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10es Jeux Africains - Maputo 2011 : Beach volley - Li et Rigobert décrochent la 4e médaille d’or mauricienne
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10es Jeux Africains - Maputo 2011 : Beach volley - Li et Rigobert décrochent la 4e médaille d’or mauricienne

C’est fait. Les favorites du tournoi n’ont pas fl anché. Elodie Li et Natacha Rigobert ont fait respecter la hiérarchie africaine hier en battant l’Afrique du Sud en finale du tournoi de beach volley. Les deux Mauriciennes basées en France ont eu un contrôle total sur cette finale (21-12 et 21-13). Et dire que le beach mauricien a failli ne pas être au Mozambique si la fédération n’avait pas insisté auprès du ministère de la Jeunesse et des Sports.
Une quatrième médaille d’or acquise par l’équipe de Maurice après les trois décrochées par les boxeurs. Natacha Rigobert est sur un petit nuage après la finale : «On l’a fait», lâche la jeune femme. «C’est un énorme soulagement. Et qu’estce que c’est bon d’entendre son hymne national et de voir flotter son drapeau dans le ciel du Mozambique ! Nous sommes super fières de notre performance», confie la beach-volleyeuse.
Reza Itoola, cadre technique du tournoi et chef de la délégation mauricienne, a une pensée spéciale pour les pionniers de la discipline à Maurice : «Je pense à Harold Mayer, Christian Nadal, Marjorie, Christian Bezandry, qui est à l’hôpital actuellement. Tous ces gens ont contribué à lancer le beach à Maurice. La première médaille tombe enfin pour nous. C’est une immense joie.»
Pas une seule fausse note durant cette fi nale. Les Mauriciennes, vainqueurs trois fois déjà des Sud-Africaines cette année, étaient très en confiance. «Nous étions très sereines durant tout le match. On jouait point par point tout en maintenant une énorme pression sur notre adversaire», raconte Rigobert. De sa fenêtre de technicien, Reza Itoola estime que «Maurice a joué comme une vraie équipe de beach volley. Il y avait beaucoup de technicité dans le jeu. Et les fi lles ont livré un très beau match». Pas si étonnant qu’au final, la domination mauricienne soit aussi grande sur les deux sets.
Maurice sur le toit du beach volley africain. C’est un exploit retentissant à travers deux joueuses qui ont décidé de s’associer en 2008. Le déclic est en fait venu du côté de Rigobert. «Je regardais un match de beach à Cannes et je me suis dit que je dois faire du beach et jouer à ce niveau», se remémore la joueuse. Peu de temps après, elle est en vacances à Maurice et rencontre Marjorie Nadal, une grande habituée du volley-ball de plage. «Elle m’a mise en contact avec Elodie. Mais vu qu’elle était au Canada, on a dû s’arranger pour se retrouver en France», ajoute Rigobert.
Projet fou
En 2008, les deux Mauriciennes se lancent dans le World Tour de la FIVB. Du lourd à perte de vue sur le tableau. Elles perdent d’entrée certes mais commencent à écrire les premières pages de leur aventure en Norvège. «En 2009 on accumule les tournois en Europe. Cela n’a pas été facile compte tenu du coût des déplacements et des admissions dans les tournois», explique l’ancienne joueuses en salle.
Les deux jeunes femmes frappent aux portes des sociétés mauriciennes mais la plupart d’entre elles leur ferment la porte au nez. Les autorités mauriciennes ne croient pas plus dans leur projet fou. Mais les deux joueuses insistent et poursuivent leur aventure dans le World Tour, les yeux rivés sur les JO de Londres en 2012. En 2010, Elodie Li s’installe en France et la paire devient plus performante.
Engagée dans la qualification olympique en Afrique, la paire Li/Rigobert prend la 2e place au Mozambique après avoir gagné le premier tournoi en Namibie en début d’année. Ce faux pas au Mozambique, elles ne tarderont pas à le rectifier lundi lors des quarts de finale face aux Mozambicaines.
Li et Rigobert ont beaucoup avancé dans leur quête de la qualification olympique. «Il nous reste deux tournois sur le
continent pour atteindre Londres. En octobre, il faudra se qualifi er pour jouer la finale. Cela devrait se faire en avril prochain. La longue période qui sépare les deux tournois nous permettra de nous préparer physiquement», explique la médaillée d’or qui devrait accumuler encore cinq tournois pour atteindre la barre des 12 qui leur permet d’être éligibles pour la qualification olympique sur le continent.
«Nous sommes désormais classées numéro 1 en Afrique, si je ne me trompe pas. Au prochain tournoi, cela nous permet d’avoir un bye. C’est des matches en moins et ça compte beaucoup sur un tournoi. Elodie et moi, nous restons concentrées sur notre objectif. On n’est pas encore à Londres. Il va falloir travailler. Je peux compter sur le soutien de Thierry, mon mari, et d’autres personnes pour ça», confie Natacha Rigobert. Pour rappel, les garçons ont été éliminés après deux défaites. La délégation mauricienne rentre samedi.
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