Cela faisait un bout de temps déjà qu’il s’amusait à se pavaner sur sa moto. Ses virées habituelles ont, toutefois, fini par mal tourner ce vendredi le 24 juin. Il a dérapé dans un virage, faisant par la même occasion une victime, et s’est retrouvé dans le coma.

Il nourrit une passion pour la moto et ce qui l’a envoyé à l’hôpital. Andy N., 16 ans, un adolescent de Providence, un village situé entre Bois des Amourettes et Anse Jonchée, est dans le coma depuis le vendredi 24 juin. Il a dérapé dans un virage de Bois des Amourettes alors qu’il roulait à vive allure.

« Il passe souvent à moto ici. Li habitié roule vite dan sa contour la », soupire sa voisine, Dewantee Brizlall, 57 ans, qui a été fauchée dans l’accident. Sa main droite est recouverte d’un plâtre, ayant été fracturée lors de l’impact.

Il était aux alentours de 14 heures, lorsqu’est survenu cet accident. Fidèle à ses habitudes, Dewantee est devant chez elle à Anse Jonchée, occupée à balayer devant sa porte.  De loin, elle entend les pétarades d’une moto. Rien de nouveau, a priori, pour elle.

Sans s’en rendre compte, Dewantee est soudain projeté à terre et entend un bruit terrible. Son bras droit est cassé et reste suspendu dans le vide. Le motocycliste, lui, a heurté de plein fouet un arbre qui se trouvait dans sa cour. L’adolescent, lui, est alors inconscient. « Cela s’est produit en une fraction de seconde, je n’ai même pas eu le temps de réagir », indique-t-elle.

Toutefois, malgré qu’elle s’en soit sortie avec un bras plâtré, Dewantee ne cesse de remercier le ciel. «  Heureusement que mes deux petits-enfants ne se trouvaient pas dans la cour à ce moment, eux qui sont toujours en train de courir », confie-t-elle.

Si la quinquagénaire a eu plus de peur que de mal, les proches de l’adolescent, eux, vivent dans une angoisse permanente. « La tete fatiguer, mo piti dans coma », se lamente le père.

L’adolescent est toujours entre la vie et la mort, sous respirateur artificiel, à l’hôpital Jawaharlal Nehru à Rose-Belle. « J’ai essayé de le faire transférer dans une clinique afin qu’il reçoive de meilleurs soins, mais on m’a fait comprendre que ce ne serait pas possible », soupire son père.

Ce n’est que dans la matinée de ce samedi 25 juin que la police de Vieux Grand Port a ouvert une enquête et établi que la moto n’appartenait pas à l’adolescent.