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Affaire Minaskhi Thannoo : l’ICAC n’a pas mené son enquête à terme
11 juillet 2013, 13:59
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Affaire Minaskhi Thannoo : l’ICAC n’a pas mené son enquête à terme
Minakshi Gobin-Thannoo risque de faire parler d’elle pendant longtemps encore. Selon des sources bien informées à l’hôtel du gouvernement, il semblerait que l’ICAC a ouvert une enquête sur cette affaire, sans toutefois la conclure.
Les allégations proférées contre la directrice du National Heritage Trust Fund (NHTF) en 2011 avaient bel et bien fait l’objet d’une enquête initiée par la Commission anti-corruption (ICAC). Celle-ci, toutefois, n’a pas jugé bon de la mener jusqu’au bout, selon des sources bien informées à l’hôtel du gouvernement.
La jeune femme s’est retrouvée sous les feux des projecteurs, mardi, à la suite des allégations proférées contre elle par Françoise Labelle à l’Assemblée nationale. Selon la députée mauve, cette fonctionnaire du ministère des Arts et de la Culture aurait bénéficié des per diem totalisant Rs 321 500 pour des voyages officiels qu’elle n’aurait pas effectués, en 2010, en Grande-Bretagne et en Inde.
Fac-similé d’un audit interne du ministère des finances. La députée Françoise Labelle s’est appuyée sur ce document pour faire des allégations contre Minakshi Gobin-Thannoo.
Françoise Labelle en veut pour preuve un audit interne mené par le ministère des Finances en décembre 2011 pour étayer ses accusations. Toutefois, il semble que la députée a réagi sur le tard, la jeune femme ayant été reconduite à son poste en avril dernier. Cela après deux ans de suspension car la police n’a rien pu établir contre elle.
Car l’enquête a révélé qu’elle a bien entrepris ces voyages. Il ressort que les allégations contre l’épouse du directeur du Central Electricity Board s’apparentaient plus à un cas d’escroquerie qu’à des délits enfreignant le Prevention of Corruption Act. Le dossier a donc été remis vers la fin de l’année dernière au Directeur des poursuites publiques afin que la police prenne le relais.
Dans l’entourage de la directrice du NHTF, l’on confie que c’est une lettre anonyme circulant au sein du ministère des Arts et de la Culture fin 2011 qui est l’élément déclencheur de l’affaire. Minakshi Gobin-Thannoo était alors sur le point de reprendre son poste après trois mois de conge maternité et tout aurait été ourdi par un haut fonctionnaire. L’on ajoute qu’elle a bien voyagé et que ses per diem n’ont pas été virés sur son compte bancaire.
Outre l’audit interne du ministère des Finances, la commission anticorruption avait une liste de témoins à disposition quand le dossier lui a été remis. La police n’ayant pu établir l’escroquerie, Minakshi Gobin-Thannoo doit s’expliquer devant un comité disciplinaire du ministère des Arts et de la Culture comme l’exige la procédure.
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