Les autorités afghanes ont déjà reçu plus de 3.000 plaintes sur des violations constatées pendant l'élection présidentielle de samedi, soit davantage qu'après le scrutin de 2009, pourtant marqué par une fraude de grande ampleur.

Les trois principaux candidats à la succession du président Hamid Karzaï, au pouvoir depuis douze ans, ont dénoncé des fraudes et des irrégularités.

Environ la moitié des 3.103 plaintes déposées jusqu'à présent feront l'objet d'une enquête car les violations présumées ont été documentées, a déclaré le porte-parole de la Commission indépendante des plaintes électorales, Nader Mohseni.

Les autres cas, signalés pour la plupart par téléphone, manquent d'éléments de preuve, a-t-il ajouté.

La liste des plaintes devrait s'allonger à mesure que les urnes des régions les plus reculées arrivent à Kaboul.

En 2009, un peu plus de 2.000 plaintes avaient fait l'objet d'une enquête. Plus d'un million de votes avaient été invalidés en raison de fraudes avérées.

Samedi, quelque 12 millions d'Afghans étaient appelés à élire leur président et le taux de participation a été estimé à 60%, malgré les menaces des taliban.

À Kaboul, les résultats préliminaires ont placé l'ancien ministre des Affaires étrangères Abdullah Abdullah en tête du scrutin. Un second tour l'opposant à Ashraf Ghani, un ancien cadre de la Banque mondiale, semble se profiler mais les résultats nationaux pourraient ne pas être connus avant plusieurs semaines.