Publicité

Dans le jardin de… Marcel

5 avril 2014, 08:55

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Dans le jardin de… Marcel
A Mon-Trésor-Mon-Désert, nous sommes allés à la rencontre d’un poète qui, râteau en main, déclame des vers d’une grande profondeur. Outre son jardin, il nous a fait découvrir des arbres et sites exceptionnels de la localité.
 

Brousse apprivoisée

De la propriété sucrière où il a élu domicile il y a trois ans, Mon-Trésor-Mon-Désert (MTMD), Marcel dit volontiers que c’est « un désert qui a de la pluie de temps en temps et donne des trésors ». Le ton est donné. Ici, l’amour des plantes est à la hauteur de celui des mots. Le jardin qui était, aux dires de notre hôte, une « brousse » à son arrivée, a nécessité l’abattage de plusieurs arbres et puis, Marcel y a introduit divers végétaux alliant beauté et utilité. Ainsi, le long de l’allée principale, des hibiscus orange « s’allument comme des phares » au soleil. Plus loin, une autre variété présente une abondante floraison rose. Et notre hôte de lancer, avec tendresse, « On a toujours besoin des fleurs pour célébrer le bonheur. »
 

Puits de verdure

A côté de sa petite terrasse où il prend le frais, Marcel nous raconte que le puits d’absorption de la cuisine constituait avant le coin « le plus vilain » de son jardin. Aujourd’hui , grâce à son intervention, l’espace s’est transformé. Il y a joué sur le mariage des textures, avec les fines tiges d’un Asparagus densiflorus (à l’avant-plan à gauche) , des formes et des couleurs, avec le feuillage panaché de l’Alpinia zerumbet variegata jaune et vert (à l’arrière-plan à gauche), les taches vert clair d’un dieffenbachia (à côté de l’Alpinia) et le graphisme des nervures rouges et vertes d’un caladium, notamment.
 

Sirandane ! 

Marcel s’adonne au jardinage « quand la fantaisie lui prend » et s’agissant du fandia, fougère arborescente qu’il a plantée à l’arrière de sa maison, il aime son allure noble et la forme de « crosse d’évêque » que prennent les frondes avant de s’épanouir. Pour tenir compagnie à ce végétal, une vieille marmite et ses jacinthes d’eau. L’occasion pour notre hôte d’évoquer une sirandane au sujet du récipient : « Gueule dans gueule, sept pattes, quatre oreilles ». Comprenez : le chien mange dans la marmite (en référence aux quatre pattes et deux oreilles de l’animal, auxquelles s’ajoutent les trois pieds et deux anses de l’ustensile).
 

Nature généreuse

Au Domaine de l’agrément, nom qu’il a donné à sa cour, le maître des lieux cultive quelques fruitiers. L’un d’eux, un avocatier, est en pleine fructification. Marcel qui affirme, sourire aux lèvres, qu’à côté de cet arbre, il se sent comme « Adam au paradis terrestre », ajoute, en guise  de conseil : « L’avocat, on ne le cueille jamais, on attend qu’il tombe » ! Quant à l’arbre à pain, dont il possède aussi un pied, il suggère également d’en consommer les fruits
bien mûrs, un véritable régal à la texture crémeuse.
 

FOCUS

Marcel nous a menés à la découverte de curiosités et merveilles aux alentours de sa maison. Nous en retenons deux :
 

Force tranquille.

A l’arrière de la sucrerie désaffectée de MTMD, un baobab dresse sa silhouette majestueuse. Ses fruits, tels de « gros rats velus », selon l’expression de notre hôte, jonchent le sol en grand nombre.
 

Vertigineux.

A une demiheure à pied du Domaine de l’agrément, c’est dans un monde à part que nous pénétrons à pas feutrés car « la beauté cache son visage quand elle entend du bruit ». Il s’agit de la forêt de Christiane Valet où l’on peut admirer des centaines de palmiers allant jusqu’à 30 mètres de haut. Là, on n’entend que le chant des oiseaux et la mer, pas très loin…
 
 
Vous avez vous aussi un beau jardin, écrivez-nous à julie.rivet@lexpress.mu