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Des appareils pour lire en braille distribués à des étudiants malvoyants

10 avril 2014, 15:01

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Des appareils pour lire en braille distribués à des étudiants malvoyants

«Chaque enfant est unique, notre responsabilité est de répondre à ses spécificités.» S’adressant aux invités réunis ce jeudi 10 avril à la MITD House, à Phoenix, Vasant Bunwaree a annoncé la volonté du gouvernement de donner les mêmes chances de réussite à tous les enfants mauriciens. Lors de cet événement, le ministre de l’Education a distribué des appareils de lecture en braille à 18 étudiants mal voyants et non voyants.

 

L’appareil en question, l’ALVA BC640 Braille Display, permet d’interpréter en braille les informations diffusées sur l’écran d’un ordinateur. Il ressemble à un petit clavier que l’on branche à l’ordinateur. Des points de braille se soulèvent ou s’abaissent en fonction des textes ou des images projetés par l’écran.

 

A travers cet outil, les étudiants auront «un accès direct à l’information» a souligné le ministre. «Grâce à de telles initiatives, les étudiants souffrant d’un handicap auront moins de mal à intégrer la société. Les enfants qui ont reçu cet outil deviendront peut-être un jour avocats, financiers, analystes, comptables ou programmeurs», a-t-il ajouté.

 

Réduire la discrimination

 

Car le but principal de ce programme, a affirmé Vasant Bunwaree, est de réduire la discrimination envers les personnes souffrant d’un handicap. «Peut-être qu’ainsi, nous montrerons la voie aux employeurs», a soutenu le ministre. Celui-ci a également parlé de la construction de bâtiments facilitant davantage l’accès des personnes souffrant de handicaps moteurs, mais aussi de l’affichage en braille de certains produits de consommation et de livres.

 

«Ce nouveau support pourra m’aider à lire en braille et entendre tout ce qu’il y a sur mon écran», se réjouit Fabienne, une habitante de Rose-Hill âgée de 22 ans. Elle fait partie des 18 bénéficiaires du programme. «J’aurais un accès plus rapide et efficace à l’information, je pourrais scanner des livres», précise-t-elle.

 

Mais tous n’ont pas été satisfaits par les nouveaux outils qu’ils ont reçus. C’est le cas de Jane, une jeune fille de 13 ans habitant Rose-Belle. «C’est trop robotique, déplore-t-elle, il n’y a pas de touche humaine pour mettre l’enfant en confiance. Depuis 2007, je possède un appareil qui s’appelle le Brain Note. Il est autonome, petit, facile à utiliser, et, surtout, il n’a besoin d’aucun support pour fonctionner. La technologie de l’appareil qu’on nous a offert date de dix ans», estime la jeune fille, qui pense que le ministre a été mal conseillé.

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