L'opération lancée par les forces ukrainiennes contre les séparatistes de l'est de l'Ukraine se poursuivra malgré l'accord quadripartite conclu jeudi à Genève, ont annoncé les services de sécurité (SBU) vendredi.

"L'opération antiterroriste se poursuit et sa durée dépendra du temps que les terroristes resteront dans notre pays", a déclaré à la presse Marina Ostapenko, porte-parole du SBU.

L'accord conclu en Suisse entre l'Ukraine, la Russie, les Etats-Unis et l'Union européenne prévoit le désarmement de tous les groupes armés illégaux et l'évacuation des bâtiments officiels, des rues et des places publiques.

L'Ukraine a annoncé en début de semaine le déclenchement d'une opération pour reprendre le contrôle des bâtiments publics occupés par des militants pro-russes dans une dizaine de villes de l'est de l'Ukraine.

Le chef de la "république populaire" de Donetsk, la capitale régionale du Donbass, a annoncé quant à lui qu'il ne se jugeait pas tenu d'appliquer l'accord diplomatique et qu'il ne ferait évacuer les bâtiments occupés par ses hommes que lorsque les militants pro-européens à Kiev feront de même.

Denis Pouchiline a déclaré à des journalistes à Donetsk que le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov n'avait pas signé l'accord au nom des militants pro-russes d'Ukraine mais au nom de la Fédération russe.

Il a ajouté qu'il poursuivrait les préparatifs en vue d'un référendum le 11 mai sur une autonomie accrue.