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Attaque meurtrière d'un checkpoint séparatiste en Ukraine

20 avril 2014, 14:20

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Attaque meurtrière d'un checkpoint séparatiste en Ukraine

Cinq personnes ont été tuées dimanche près de la ville de Slaviansk, dans l'est de l'Ukraine, dans l'attaque d'un barrage tenu par des séparatistes pro-Russes, selon la chaîne russe Rossiya 24 dont les informations ont été confirmées par un combattant séparatiste sur place.

 

A Kiev, un responsable du ministère de l'Intérieur a fait état d'un mort et trois blessés dans un incident armé. La police tente d'établir les faits, a ajouté le ministère.

 

Les assaillants, a dit un militant séparatiste sur place, sont des membres de Secteur Droit, un groupe nationaliste d'extrême droite qui a gagné en importance à mesure que se poursuivait la contestation à Kiev qui a conduit à la chute du président Viktor Ianoukovitch.

 

Selon son témoignage, ils sont arrivés à bord de quatre voitures très tôt dimanche matin. "Un de nos hommes s'est approché d'eux. Ils lui ont tiré dans la tête et il est tombé sur le coup. Il y avait aussi des tirs de sniper", a poursuivi Vladimir.

 

Deux autres séparatistes ont péri dans la fusillade qui a suivi, fatale également à deux agresseurs, a-t-il ajouté.

 

Arrivée sur les lieux, à une vingtaine de km à l'ouest de Slaviansk, une équipe de Reuters TV a vu deux cadavres, dont l'un présentant des impacts de balles au visage.

 

Cet accrochage, première attaque meurtrière signalée depuis la signature de l'accord de Genève, jeudi, intervient en dépit de la trêve proclamée pour Pâques par le pouvoir central à Kiev.

 

Il survient aussi au moment où un médiateur de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) se trouve à Donetsk, la plus grande ville de l'est de l'Ukraine à une centaine de km au sud de Slaviansk, où il doit tenter de négocier la reddition des séparatistes pro-russes qui occupent des bâtiments publics depuis deux semaines et réclament un référendum d'autodétermination.

 

La tâche qui attend le diplomate britannique Mark Etherington s'annonce très dure: "Pour l'instant, la volonté politique de se retirer est absente", reconnaissait hier un membre de la mission de l'OSCE à Kiev, avant qu'il ne soit fait état de cette fusillade meurtrière à Slaviansk.