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Karuna Ragoobeer : Force motrice
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Karuna Ragoobeer : Force motrice
Après plusieurs années passées à jongler avec les chiffres, Karuna Ragoobeer, directrice de « Gadget Plus Ltd » s’est lancée dans l’automobile. Les moteurs, pare-chocs, phares, suspensions et autres pièces de rechange n’ont plus de secret pour elle.
Qui a dit que le secteur de l’automobile était une affaire d’hommes ? Chez Gadget Plus Ltd – enseigne incontournable pour des accessoires et pièces de rechange pour voitures – c’est une femme qui est aux commandes. Karuna Ragoobeer est passée, en quelques années, de la vente d’accessoires de voitures à celle des pièces de carrosserie avant de prendre de la vitesse pour jouer dans la cour des grands en se lançant dans le commerce des pièces de rechange d’occasion pour voitures. Sa prochaine conquête : le marché des pièces de rechange de camions et d’autobus. «Nous travaillons sur le processus d’importation et de stockage»,nous confie-t-elle.
D’où lui vient cette passion pour l’automobile ? En se mariant à Oomesh Ragoobeer, c’est aussi le monde des affaires que la jeune femme a épousé. «Ma belle-famille faisait le commerce des pièces de rechange d’autos depuis plusieurs années déjà», raconte-t-elle. Karuna, elle, avait jusque-là eu un parcours classique, occupant le poste de comptable au sein d’une entreprise privée.
Comme le monde fantastique de l’automobile la fascinait, Karuna Ragoobeer décide de se jeter dans l’arène commerciale à la naissance de son second enfant. Dès le début, elle prend les choses en main. Pour booster le business familial, elle incorpore, en 1999, Gadget Plus Ltd – entreprise qui se chargera du commerce de gadgets pour voitures.
Son mentor n’est autre que son beau-père, feu Toonarain Ragoobeer, qui a démarré son business à partir de rien et qui s’est battu pour le garder dans la course. Son mari se chargera, lui, de lui apprendre le b.a.-ba de ce commerce qui s’avère n’être pas si simple que cela en avait l’air. En élève modèle, Karuna Ragoobeer, fille d’enseignants, va approfondir ses connaissances et diversifier les affaires en s’attaquant au commerce des pièces de carrosserie.
Maîtrise du secteur
Dans cette chasse gardée des hommes, Karuna Ragoobeer a pris ses marques en toute légitimité. «90 % de ma clientèle sont des hommes, et je ne me défile jamais devant leurs questions mécaniques les plus pertinentes», dit-elle. Derrière sa voix douce se cache une femme déterminée.
Une fois la conversation engagée, on cerne très vite «that she means business». Pare-chocs, phares, antenne arrière, moteurs de voiture, suspensions, radiateur : la femme d’affaires a une maîtrise incroyable du secteur et une patience pour guider le client dans son choix. D’ailleurs, ceux qui débarquent au magasin cherchant un homme pour les aider se rendent bien vite compte que la dame est tout à fait à la hauteur. Et ce n’est surtout pas son époux qui dira le contraire.
Sa force de frappe est de travailler en équipe. Son mari lui a prêté main-forte lorsque Gadget Plus Ltd a pris son essor. «Quand je pense à mes débuts, je réalise que ce n’était pas une mince affaire de prendre la barre en solo lorsque le business s’est éclos», se souvient-elle. D’ailleurs, même en tandem ce n’est pas chose aisée de gérer ce type de commerce.
Gadget Plus a toutefois atteint sa vitesse de croisière. «Nous avons non seulement diversifié nos produits et services, mais nous représentons également des pièces en provenance de divers marchés, allant du Japon à la Corée, en passant par les pays d’Europe», soutient la businesswoman. «Nous touchons autant les particuliers que des entreprises», dit-elle.
Gadget Plus est aussi le fournisseur des garages, des compagnies d’automobiles de seconde main, et des compagnies d’assurances, entre autres. Contrairement aux magasins de pièces de rechange sombres et quelque peu surannés, sa vitrine à la route des Pamplemousses, à Plaine-Verte, retient l’attention par son décor raffiné relevé de couleurs chaudes.
Ce business florissant, avec 163 826 voitures enregistrées à mars de cette année, elle voudrait bien le léguer à ses deux enfants, qui sont encore au collège. Mais la condition à cette relève est que ces jeunes consolident leur parcours académique pour apporter, demain, une vision plus moderne – et enrichie – à ce business familial.
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