Il a eu droit à un comité d’accueil très spécial. Soupçonné d’être l’expéditeur d’un colis d’héroïne intercepté par la douane le 5 décembre 2013 et évalué à Rs 30 millions, Mohamed Mungrally a été cueilli hier à sa descente d’avion par la brigade anti-drogue, à l’aéroport de Plaisance. Considéré comme le cerveau présumé d’un réseau opérant avec des trafiquants à Dar-es-Salaam, en Tanzanie, ce Mauricien était recherché depuis cinq mois. En voyage sur le continent africain, il y est resté jusqu’à ce qu’il soit forcé de rentrer au pays, via l’Afrique du Sud.

La méthode d’expédition de la drogue dans cette affaire n’est pas très originale. Deux kilos de «brown sugar» ont été placés dans une chaîne Hi-Fi expédiée à Maurice via la société TNT Express. La douane a eu un doute, ce genre de produit n’étant pas exporté de Tanzanie, un pays sur liste rouge de surcroît. Un chien renifleur a rapidement confirmé leurs soupçons : l’équipement audio était bourré de drogue. Celle-ci avait été emballée dans une enveloppe plastifiée et recouverte de fil de cuivre afin de la faire ressembler à un transformateur. Le but était de  flouer les douaniers lors d’un examen aux rayons X.

Deux suspects, Marie Costanza Cupidon et Billy Sarah, avaient été interpellés en décembre grâce à une opération de livraison contrôlée. La première, une habitante  de Cité-Chebel, à Beau-Bassin, a été arrêtée lorsqu’elle a remis la drogue à son complice de Mahébourg à proximité d’une clinique privée.