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Emploi à Rodrigues: les syndicats manifestent contre la situation «catastrophique»

1 mai 2014, 11:31

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Emploi à Rodrigues: les syndicats manifestent contre la situation «catastrophique»

Syndicats et licenciés dans le secteur de la construction à Rodrigues montent au créneau. Ils disent faire les frais d’une situation catastrophique dans l’île. Cela, parce que  les investissements dans l’île sont faits de manière non productive. «Zot investi dan bann sekter ki pa fer profi. Larzan nek zete a droit a gos», affirme Rommel Farla, président de la «Rodrigues Construction Metal and Wooden Employees Union».

 

Regroupés au sein de la Conféderation Travayer Sekter Privé, les syndicats ont animé un point de presse le jeudi 1er mai pour annoncer qu’ils feront une manifestation pacifique à Port-Mathurin, lundi 5 mai, dans les locaux de l’administration centrale. A leurs côtés, des licenciés dans le secteur de la construction. Tous ont perdu leur emploi durant la semaine écoulée.

 

C’est justement cette catégorie d’employés, surtout ceux travaillant avec des ‘contracteurs’, qui est le plus à plaindre face à cette situation «catastrophique», souligne Rommel Farla. «Ces derniers temps, les travailleurs rodriguais sont en train de vivre une situation catastrophique à Rodrigues. Nous avons rencontré les dirigeants dans le passé pour leur exposer les problèmes auxquels nous avons à faire face. Ils nous ont fait des promesses vaines.»

 

«Aucun plan pour développer le pays»

 

Il estime que ce n’est pas normal que des contrats soient alloués aux contacteurs pour deux ou trois mois seulement. «Zot bizin kapav donn bann kontra konvenableman pou ki kontrakter kapav li osi donn travayer enn kontra pour 11 mois a an», a-t-il souligné. «Kan nou gete, somaz dan Rodrig pe degrad nou sosiete. Nou pe viv dan lamizer noir. Olie zot selebre fet travay zot ti bizin pe selebre fet somaz», dit-il.

 

 «Les contacteursnous ont laissé comprendre que c’est l’Assemblée régionale qui en est responsable.» Ce qui fait dire à Rommel Farla qu’après 10 ans d’autonomie, il n’y a toujours aucun plan pour développer le pays. «Ena enn mank de volonte politik ladan», soutient-il avec force. Et de citer en exemple le retard dans le développement du port et de l’aéroport.

 

Cette marche pacifique n’est, affirme Rommel Farla, que le début d’une série d’actions qu’entameront les syndicats. Et la menace est à peine voilée : «Nou pe dir zot ki si zot pa trouv enn solision, pou enan danze dan pei.»