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Pour Kiev, un "oui" au référendum dans l'Est provoquera le chaos
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Pour Kiev, un "oui" au référendum dans l'Est provoquera le chaos
Le président ukrainien par intérim, Oleksander Tourtchinov, a exhorté samedi les électeurs à ne pas voter "oui" au référendum d'autodétermination prévu dimanche dans l'est du pays, au risque de déclencher un chaos économique et social.
Le chef du pouvoir à Kiev, qui juge illégal ce scrutin organisé dans les régions russophones de Donetsk et Louhansk, a exhorté les populations concernées à plutôt participer à des "tables rondes" pour envisager une autonomie accrue.
Toutefois, a-t-il dit dans une allusion claire aux hommes armés qui se sont emparés de bâtiments de la police et du gouvernement, les "terroristes" ne pourront y participer.
Le scrutin, dont l'organisation manque de rigueur - l'authenticité des listes électorales et des bulletins de vote n'a pas été véritablement contrôlée - risque, quels que soient ses résultats, d'entraîner le pays dans la guerre civile.
Une sécession d'avec l'Ukraine "serait un pas vers l'abîme pour ces régions", a déclaré Oleksander Tourtchinov sur son site internet en évoquant "une terreur épouvantable" ayant le soutien "d'une grande partie de la population locale".
"C'est un problème complexe quand une population trompée par la propagande russe soutient les terroristes", a ajouté le président.
"Ceux qui sont pour l'autodétermination ne comprennent pas que cela équivaudra à une destruction totale de l'économie, des programmes sociaux et de la vie en général pour la majorité de la population de ces régions".
Les séparatistes rétorquent qu'ils se défendent contre un gouvernement qu'ils considèrent fasciste et anti-russe.
L'Allemagne et la France se sont dites favorables à un durcissement des sanctions contre la Russie en cas de déstabilisation du pays.
Une sécession de Donetsk et Louhansk, régions sidérurgiques et houillères qui représentent 16% du PIB ukrainien, porterait un nouveau coup à Kiev après l'annexion de la Crimée en mars par la Russie.
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