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Carburant: pas de baisse au nom de la stabilité

12 mai 2014, 09:37

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Carburant: pas de baisse au nom de la stabilité

Plus de 9 %. C’est la baisse enregistrée au niveau du prix de référence de la State Trading Corporation (STC) pour l’essence et le diesel en un an. Mais cette baisse n’a pas été répercutée sur les prix à la pompe. Et cela n’est pas près de changer : lors d’une rencontre, au début du mois de mai, le Petroleum Pricing Committee (PPC) a décidé, une fois de plus, de maintenir les prix au même niveau. La raison évoquée: permettre une stabilisation à long terme des prix du carburant. D’ailleurs, les critères sur lesquels se base le PPC pour déterminer les prix ont été établis dans ce but précis.

 

Depuis cette rencontre, les prix ont encore baissé, notamment de 1,4% pour l’essence et de 0,5% pour le diesel sur un mois. Comme les baisses successives enregistrées depuis un an ne sont pas cumulatives, elles n’ont pas été répercutées sur le prix à la pompe. Ainsi, même si le prix de référence de l’essence est passé de $ 1 073,45 (Rs 32 847,57) la tonne au 2 mars 2013 – date à laquelle le prix a été revu à la hausse pour la dernière fois – à environ $ 970 (Rs 29 682) la tonne au 4 mai 2014, soit une baisse de 9,3 %, le prix à la pompe est resté à Rs 52,25 le litre.

 

De la même manière, le prix de référence du diesel est passé de $ 131(Rs 4 008,60) le baril à environ $ 119 (Rs 3 641,40) durant la même période, représentant une baisse de 9,2%. Toutefois, le prix au détail a été maintenu à Rs 43,95 le litre depuis le 2 mars 2013. Il faut dire, cependant, que le consommateur a aussi bénéficié, durant l’année écoulée, d’un prix stable alors que sur le marché mondial, des hausses significatives ont été enregistrées durant le deuxième trimestre de 2013.

 

Au niveau de la STC, l’on fait ressortir que le système actuel est le résultat d’une politique réfléchie en vue d’une «gestion prudente» du marché des produits pétroliers. «Un prix stable est important pour permettre à chacun de planifier son budget au moins sur le moyen terme. Mais la raison principale qui justifie cette politique est nationale », explique Megh Pillay,directeur de la STC.

 

Stabilisation des prix

 

Ainsi, dit-il, avec le système de stabilisation des prix, «nous empêchons des montées inflationnistes qui auraient été inévitables autrement. Nous savons tous qu’avec les pratiques commerciales en vigueur, les hausses au niveau du coût de production se répercutent immédiatement sur les consommateurs. Cela ne marche pas en sens inverse», a-t-il ajouté.

 

Il rappelle également que de mars 2013 à mai 2014, la STC a absorbé l’augmentation de la marge accordée aux compagnies pétrolières, dans un premier temps, et aux détaillants, dans un deuxième temps. Il y a aussi eu la mise en pratique, depuis le début de l’année, du prélèvement d’une roupie décidé par le gouvernement pour le financement des autobus semi-low floor. Cette hausse dans les prélèvements sur le prix des carburants n’a pas non plus été passée aux consommateurs puisqu’elle a été contenue par la baisse dans le prix de référence.

 

En tout cas, c’est le Price Stabilisation Account (PSA)qui a bénéficié de la baisse desprix des produits pétroliers sur le marché mondial. Cecompte, géré par la STC, estsorti de la zone rouge depuis le début de l’année. Ce qui permetà Megh Pillay d’affirmerque l’organisme est en mesure de contenir les éventuelles hausses sur le marché mondial grâce à son PSA. Donc,si hausse il y a dans les mois à venir, elle ne se répercuterasans doute pas non plus sur les consommateurs.