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Boko Haram veut un échange lycéennes contre prisonniers

13 mai 2014, 07:23

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Boko Haram veut un échange lycéennes contre prisonniers

Le chef de Boko Haram prévient qu'il ne libérera les 200 lycéennes enlevées mi-avril dans le nord-est du Nigeria qu'en échange de prisonniers de la secte islamiste détenus dans les prisons nigérianes.

Dans une vidéo de 17 minutes postée lundi sur YouTube, Abubakar Shekau affirme également avoir converti à l'islam les jeunes filles dont l'enlèvement le 14 avril à Chibok, dans l'Etat de Borno, a suscité une vague d'indignation dans le monde entier.

La vidéo montre d'ailleurs, pendant une minute 25 secondes, une centaine de jeunes filles voilées en prière, assises devant Abubakar Shekau vêtu d'un treillis militaire et armé d'un fusil d'assaut AK-47.

«Ces filles dont vous vous préoccupez, nous les avons en effet libérées», déclare le chef de Boko Haram. «Vous savez de quoi nous les avons libérées? Elles ont été converties à l'islam, ces filles sont devenues musulmanes».

«Nous ne les relâcherons pas tant que vous détenez nos frères», ajoute-t-il en citant les noms de plusieurs villes du pays où ces prisonniers seraient détenus.

Dans une précédente vidéo diffusée le 5 mai, le chef de Boko Haram avait menacé de vendre ses prisonnières comme esclaves et de les marier de force.

Les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne et Israël, ont offert leur aide

L'armée nigériane a déployé deux divisions pour tenter de retrouver les jeunes filles et plusieurs pays, comme les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne et Israël, ont offert leur aide ou envoyé des experts.

De source militaire nigériane, on précise que deux unités antiterroristes étrangères sont sur place. «Elles se sont rendues dimanche à Chibok pour des investigations préliminaires, avec nos soldats et des experts, avant que soit lancée la mission de sauvetage», a-t-on précisé.

Le président nigérian, Goodluck Jonathan, participera samedi à Paris à un sommet international sur la sécurité dans la région. «L'objectif est de renforcer la coopération entre le Nigeria et ses voisins», a dit son porte-parole, Reuben Abati.

Seront présents dans la capitale française les dirigeants du Tchad, du Bénin, du Cameroun et du Niger. Des représentants de l'Union européenne, de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis seront également à Paris.

«J'ai demandé aux Américains et aux Britanniques d'envoyer une délégation samedi à Paris pour que nous puissions agir ensemble et de manière efficace (...) Samedi, une stratégie globale sera définie», a déclaré le président François Hollande en visite lundi à Erevan, en Arménie.

«Nous ne nous ne devons pas discuter avec ces groupes (comme Boko Haram), nous devons les combattre», a-t-il ajouté. «La seule réponse qu'il convient d'apporter est une réponse de sécurit黫Nous devons avoir un traitement global dans la région», a jugé le président français.

Boko Haram, dont le nom signifie «L'éducation occidentale est un péché», a pris les armes en 2009 pour réclamer la création d'un Etat islamique dans le nord-est du pays et multiplie depuis les attaques dans la région.