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Déjà la fièvre du Mondial

14 mai 2014, 09:50

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Déjà la fièvre du Mondial

Ca y est, nous voilà sur les lieux. A la veille du coup d’envoi de la première Coupe du monde sur le sol africain, on peut affirmer sans hésiter que la fièvre du football règne déjà dans le pays organisateur. D’ailleurs, le mot qui revient le plus souvent à Johannesburg c’est la « World Cup ».

 

L’ambiance est vraiment à la fête en Afrique du Sud. On débarque dans une autre planète dès la descente d’avion. Un décor festif nous accueille dans l’enceinte de l’aéroport OR Tambo, aux couleurs africaines et avec des affiches géantes des acteurs africains. Des ‘metteurs d’ambiance’ circulent aux alentours, un vuvuzela à la main.

 

Les maillots des Bafana Bafana sont sur la plupart des officiels et les drapeaux Sud-africains flottent à perte de vue : pas de doute on ne s’est pas trompé d’adresse… A l’extérieur, même déferlement de couleurs et d’oriflammes.

 

Le chef-lieu de la province de Gauteng est intrinsèquement pris dans une frénésie du Mondial. « On ne vit que pour le Mondial depuis plusieurs semaines », lance Charlize Dludlu. Comme cette préposée dans la vente des puces pour téléphone mobile, tous les Sud-africains ne vivent actuellement que pour la Coupe du monde. « C’est la fête et on n’attend que ça commence réellement », confirme Emmanuel Mwanauta, un maître d’hôtel.

 

La fièvre monte au pays de Nelson Mandela. A l’aéroport, le hall principal est décoré en conséquence. Les supporters débarquent un à un, la réalité de la compétition est bien présente, les premiers matches sont derrière la porte. Uruguayens, Mexicains et Algériens se font remarquer à côté de nous.

Mais les Mexicains ont un train d’avance avec leurs chants traditionnels et le sombrero légendaire. « On est là car nous croyons en les chances de notre pays d’aller loin dans ce Mondial », laisse échapper un groupe de supporters fraîchement débarqué de Mexico.

 

Il y a aussi ceux pour qui la Coupe du monde est un événement sans précédent qu’il ne faut pas manquer quand c’est possible d’y assister. « Depuis la qualification de l’Algérie, on a fait des économies pour être en Afrique du Sud. C’est la première Coupe du monde sur le sol africain et c’est peut-être le Mondial qui est le plus dans nos moyens financiers », se réjouit Djamel et ses camarades.

 

A Johannesburg, on fait le décompte jusqu’au Jour J. Les bâtiments publics et privés arborent les couleurs traditionnelles du pays. Le peuple sud-africain affiche fièrement son patriotisme n’hésitant pas à parer leurs voitures du drapeau national du pare-brise au… pot d’échappement ! A tous les coins de rues, des drapeaux se vendent comme des petits pains. Les centres commerciaux, supermarchés, cafés et autres restaurants sont également au diapason. Tout un pays vibre à l’unisson.

 

Johannesburg vit en ce moment à cent à l’heure. Plaque tournante du pays, la Cité d’or, comme on la surnomme en raison de la ruée vers l’or à la fin du 19eme siècle, est passée du rôle de moteur économique du pays à celui du capitale du football le temps d’un mondial. Avec Soccer City et Ellis Park, Joburg sera le centre de cette Coupe du monde avec pas moins d’une vingtaine de matches disputés, dont la rencontre inaugurale demain (Afrique du Sud-Mexique) et la finale le 11 juillet.

 

Dans cette ville où le football est roi avec des clubs de dimension continentale comme Orlando Pirates et Kaizer Chiefs, l’enjeu sportif est aussi imprégné d’histoire. « Il y a une décennie, l’Afrique du Sud était connu plutôt pour le régime de l’apartheid. Cette coupe du monde sera l’occasion pour notre pays de montrer un tout autre visage avec grande fierté », concède un passant. Belle effervescence dans la capitale du Gauteng. Ça promet…

 

De notre envoyé spécial en Afrique du Sud
Didier PRAGASSA - 10 juin 2010