Basé à Nairobi et très concerné par le football africain ce qui lui a valu d’écrire un livre à ce sujet, Steve Bloomfield suivra de près la sélection anglaise. Il se montre pessimiste en les chances de son pays de remporter ce mondial.

Anglais de nationalité, forcément l’entrée en matière de l’Angleterre dans cette Coupe du monde vous est très chère.

C’est sûr. Je suis avec intérêt l’équipe anglaise dans cette compétition sans trop en faire quand même. Il y a plusieurs d’autres équipes sur lesquelles je porterai un intérêt aussi notamment les pays africains pour être basé sur ce continent depuis bien longtemps maintenant.

Vous n’avez pas l’air convaincu de cette sélection de la Rose ?

Réellement, je ne suis pas tellement optimiste en ses chances d’aller gagner cette coupe du monde. Beaucoup disent que les Anglais ont l’équipes capable d’aller jusqu’au bout. Je reste prudent sur la question.

Pourquoi un tel pessimiste au sujet de l’équipe de votre pays ?

C’est une nature (rires)

Non franchement, vous ne croyez pas en les chances des Three Lions…

Il y a beaucoup de facteurs en jeu qu’il faudra prendre en considération au fil de la compétition. Surtout, l’effet Rooney. Dans ce mondial, l’Angleterre a de belles individualités. Ce n’est pas tout pour aller décrocher le sacre. Il faut bien plus.

A vous entendre, l’Angleterre n’a aucune chance !

Tout dépendra de la suite de la compétition. L’Angleterre nous a tellement habitué à chuté avant la finale en raison d’un concours de circonstances. Ça a été le cas en 1986, 1990, 1998 ou encore en 2002 et il y a eu toujours un élément qui joue en sa défaveur. Pareille scénario n’est pas à écarter. Je prévois même que l’Angleterre sera éliminée héroïquement avant la finale.

Pour avoir dédié un livre, Africa United, au football africain, la Coupe du monde en Afrique du Sud représente quoi pour voir qui est un globe trotter de ce continent ?

C’est un événement sans précédent pour l’Afrique du sud et aussi tout le continent. Ça se voit et se ressent, rien qu’à voir la ferveur populaire que ce mondial apporte à ce pays et l’Afrique entière. C’est très symbolique pour un continent qui a bien besoin de ce genre de boost-up pour que son football atteigne d’autres sommets.

En connaisseur du football africain, comment évaluez-vous les chances des six pays du continent noir dans cette compétition ?

Une victoire finale sera difficile pour n’importe quelle équipe africaine dans cette compétition. Les meilleures chances résident peut-être en la Côte d’Ivoire et le Cameroun. Je les vois bien atteindre les quarts de finale. Le Ghana peut aussi de mêler de la partie, mais le forfait de Michael Essien change beaucoup de choses dans cette équipe. On verra bien ce que tout cela donnera au final.

De notre envoyé spécial en Afrique du Sud
Azmaal HYDOO

13 juin 2010