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Alain Giresse : « La hiérarchie ne sera pas bousculée dans cette Coupe du monde »
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Alain Giresse : « La hiérarchie ne sera pas bousculée dans cette Coupe du monde »
Demi-finaliste avec les Bleus au Mondial 1982, Alain Giresse faisait partie du fabuleux carré magique de l’équipe de France. Aujourd’hui sélectionneur du Gabon, il s’intéresse de près à l’Afrique sans toutefois penser qu’elle va boulever-ser la hiérarchie…
Alain Giresse, que vous inspire cette Coupe du monde qui se tient pour la première fois en Afrique ?
D’abord c’est symbolique. Il fallait qu’un jour ce continent accueille une Coupe du monde. Ça y est, c’est fait. C’est encourageant pour tout le football africain. Maintenant, on n’en est qu’au début de cette Coupe du monde. Pour moi ça a bien démarré. L’organisation est bonne, les terrains sont de qualité, les conditions sont bonnes pour jouer au football. Cela se présente sous les meilleurs auspices.
On a vu jouer la pluplart des grands, on peut dire qu’ils sont présents au rendez-vous ?
Normalement oui. Mais il faut attendre. Je ne crois pas qu’il y ait de surprise, d’équipe inattendue. Je crois qu’on va rester dans le cercle des pays habitués aux derniers rendez-vous. Malgré tout ce qu’on peut attendre, notamment par rapport aux équipes africaines, je ne crois pas qu’elles soient prêtes pour bousculer la hiérarchie.
En tant que sélectionneur du Gabon, comment évaluez-vous les chances des pays africains ?
Je pense qu’ils peuvent faire un bon Mondial, que des équipes vont sortir du premier tour bien sûr. Maintenant atteindre le dernier carré, je pense que ce sera un petit peu compliqué. Il faut voir, chaque équipe a ses qualités, la Côte d’Ivoire avec son style, le Cameroun différent, le Ghana, l’Afrique du Sud à domicile. En tout cas ce ne sera pas facile de jouer ces équipes-là quand même.
Parlons à présent de l’équipe de France. Beaucoup de critiques ont été formulées après le nul contre l’Uruguay (O-O)…
Le match était un peu meilleur que celui d’avant. Maintenant on a des problèmes pour marquer des buts. Il faudra en marquer. J’espère qu’on est sur le chemin du progrès et que c’est encourageant. L’équipe ne maîtrise pas encore tout son sujet, mais en tant que Français je reste derrière cette équipe-là et en espérant évidemment que la qualification sera assurée et que ça lance une dynamique positive pour l’équipe.
Les quatre équipes ont démarré sur un nul, rien n’est joué dans ce groupe.
Oui, la première journée n’a servi à rien, le deuxième match sera important pour tout le monde.
Il reste le Mexique et l’Afrique du Sud pour la France, le plus dur est à venir…
Peut-être, mais il n’y a pas de match facile. Il faudra battre le Mexique et l’Afrique du Sud pour être sûr de se qualifier, on le sait. Mais on est en Coupe du monde, alors parler de match facile ne fait pas partie de cette compétition.
De notre envoyé spécial en Afrique du Sud
Didier Pragassa
15 juin 2010
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