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Ambiance :La vie sans le Brésil
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Ambiance :La vie sans le Brésil
Ordem et Progresso (ordre et progrès). La devise du Brésil n’a pas été respectée dans cette Coupe du monde 2010. Le mastodonte du football mondial a pris la porte vendredi dernier et plus rien ne sera jamais pareil sans lui.
Pour la deuxième fois consécutive, la Seleçao s’est abîmée en eaux troubles dès les quarts de finale, ce qui pose un problème sportif évident. Pourtant les talents étaient là et les résultats aussi depuis la prise en charge de Dunga. Que s’est-il passé alors ? Nous tentons d’interroger un supporter peu après l’élimination face aux Pays Bas, vendredi dernier : « Ca m’énerve. Je suis triste, je suis en colère. Laissez-moi tranquille, je n’ai pas envie de parler de ça excusez-moi. » Peine perdue, ce supporter aux yeux rougis n’a qu’une envie c’est de fuir l’Afrique du Sud.
Le lendemain, dans les hôtels du pays, des milliers de Brésiliens plient bagage, ils avaient pris un forfait pour suivre la Seleçao et n’ont pas l’intention de rester une minute de plus. La déception est proportionnelle aux espoirs qu’ils fondaient dans cette conquête en terre inconnue.
« Le Brésil est le seul pays qui a gagné dans plusieurs continents différents. Cette fois encore ce sera pour nous ! », nous disait ainsi Carlo Conceiçao, un fan rencontré lors du match Brésil-Portugal au premier tour à Durban (voir photo). Mais l’Afrique ne leur a pas porté chance. Tant pis, il faudra revenir dans quatre ans, à domicile cette fois !
Clio Levi, journaliste pour Sky Sport au Brésil, qui tient un blog au jour le jour sur la Coupe du monde, nous livre son explication de l’échec : « C’est la faute de Dunga, je l’ai toujours dit. Même quand il avait de bons résultats pendant toutes ces années. Je ne l’ai jamais aimé parce qu’il joue un football négatif, trop défensif. Le Brésil ne peut pas jouer comme ça et tôt ou tard on allait le payer. »
« C’est dommage que l’on perde contre les Pays Bas, on n’a joué qu’une mi-temps, au retour des vestiaires. on a sans doute cru que c’était fini, qu’on avait déjà gagné. Mais on n’a pas marqué assez de buts. Felipe Melo est peut-être un bon joueur mais ce qu’il a fait est impardonnable », lâche notre ami.
Clio Levi est quand même fier d’avoir chanté à la fin du match : « Good bye Dunga », avec une centaine de supporters au Nelson Mandela Bay stadium de Port Elizabeth. Quelque part, la démission de Dunga est une victoire personnelle pour lui, qui estime qu’il y avait 10 000 Brésiliens face aux Pays-Bas, plus autant de Sud -Africains en faveur des Auriverdes.
Le lendemain du match, le journaliste brésilien nous apprend que les supporters ont joué des hymnes à la gloire du Brésil devant l’hôtel des joueurs. Le joli carnaval jaune et vert se termine. Les habitants locaux vont à nouveau goûter au calme, tout en se disant avec une pointe de nostalgie que la Coupe du monde est bientôt finie.
De notre envoyé spécial en Afrique du Sud
Azmaal HYDOO
5 juillet 2010
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