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Les opérations de secours vont prendre fin dans la mine de Soma

17 mai 2014, 16:15

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Les opérations de secours vont prendre fin dans la mine de Soma
Un nouvel incendie s'est brièvement déclaré avant d'être maîtrisé et éteint par les secouristes qui ont récupéré deux cadavres supplémentaires.
 
Quinze autres corps ont été remontés en surface durant la nuit, a dit le ministre de l'Energie, Taner Yildiz, et les secours ont fait savoir que le décompte qu'ils ont établi était conforme aux informations fournies par les parents et les proches des mineurs.
 
Les unités de secours vont effectuer malgré tout une dernière inspection du puits endommagé avant de prendre la décision de mettre fin aux opérations de recherche, quatre jours après l'incendie initial qui avait provoqué des émanations mortelles de monoxyde de carbone.
 
Au-delà du drame humain, l'accident dans la mine de charbon de Soma a provoqué un mouvement de colère contre la compagnie minière mais aussi contre le gouvernement islamo-conservateur de Recep Tayyip Erdogan.
 
Depuis dix ans, le chef du gouvernement turc a présidé à la forte croissance économique connue par son pays mais les critères de sécurité pour les ouvriers n'ont pas suivi la même courbe.
 
Le mécontentement de la population s'est à nouveau exprimé vendredi à Soma où la police anti-émeute a fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau pour disperser plusieurs milliers de manifestants.
 
Au cours de la nuit, des affrontements entre protestataires et forces de l'ordre ont été signalés dans la ville portuaire d'Izmir. Des manifestants, lançant des pierres sur la police, ont érigé des barricades de fortune. Quarante personnes ont été interpellées, rapporte le journal Hurriyet.
 
Des protestations se sont également exprimées à Istanbul où des habitants ont tambouriné sur des casseroles en signe de mécontentement comme ils l'avaient fait l'été dernier lors des grandes manifestations antigouvernementales.
 
Un groupe d'étudiants a occupé les locaux du département des mines à l'université de technologie d'Istanbul vendredi soir afin de protester contre les relations entre l'institution scolaire et l'entreprise qui exploite le gisement de Soma.
 
Ils ont annoncé qu'ils poursuivraient leur mouvement tant que leurs demandes ne seraient pas prises en compte, y compris une cessation des liens entre l'université et l'entreprise Soma Holding ainsi que la démission d'un universitaire qui avait estimé que les mineurs décédés à Soma avaient connu "une mort douce".