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Bambous : «Traumatisée» après une descente musclée de la police
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Bambous : «Traumatisée» après une descente musclée de la police
La peur se lit sur son visage. Jeudi dernier, Véronique, 58 ans, qui habite un appartement de la NHDC à Bambous, a fui son domicile, traumatisée par ce qu’elle a vécu ce jour-là en pleine soirée vers 22 h 30.
Sept individus sont entrés chez elle par effraction alors qu’elle regardait la télévision. Or, ces intrus étaient des policiers en fonction. «J’étais plongée dans mon film lorsque soudain j’ai senti une main sur ma bouche et une autre pour m’empêcher de me lever. J’ai d’abord cru que je faisais un cauchemar. Puis j’ai très vite compris qu’il y avait un groupe d’hommes dans ma maison. Deux portaient des cagoules, les autres des bérets. Quatre d’entre eux m’ont encerclée et l’un d’eux m’a dit ‘kot Ajam’. Mo leker ti kapav arete ar zot parski mo soufer enn kanser. Je leur aifait comprendre qu’il n’y avait personne de ce nom chez moi. Les trois autres en ont profité pour faire une fouille», raconte Véronique. Lire la suite.
L’un des intrus a récidivé en lui demandant s’il y avait quelqu’un au bas car elle habite un appartement qui comprend un rez-de-chaussée et un premier étage. «Je lui ai dit qu’il n’y avait personne car j’habite seule. Il m’a demandé d’ouvrir la porte pour les laisser sortir. Cela m’a mise hors de moi. Je lui ai dit ‘ale kouma zot inn rantre’. L’un d’eux m’a dit qu’ils sont de la police et qu’ils sont à la recherche d’un voleur. Ils sont entrés chez moi à travers une fenêtre qui donne sur un balcon en utilisant une échelle. Zot inn kraz mo bann po fler pu zot monte. Il y avait un autre au bas», souligne Véronique.
Lorsque la quinquagénaire a ouvert la porte qui donne vers l’extérieur, l’un des intrus lui a demandé de ne pas faire de bruit avant de disparaître avec les autres. Ce n’est que plus tard qu’elle a appris d’un voisin que les policiers étaient partis dans un véhicule à la poursuite d’une voiture. «Traumatisée», Véronique a téléphoné à sa fille. Cette dernière et son époux ont débarqué chez elle peu après et l’ont emmenée au poste de police du village pour porter plainte.
Un «inspecteur» lui aurait demandé de ne pas médiatiser l’affaire
Véronique a passé la nuit chez sa soeur à Poste-de-Flacq et le lendemain vers 16 heures, elle est rentrée chez elle prendre des effets personnels. Elle se trouvait toujours chez elle lorsque deux hommes se sont présentés à sa porte. L’un d’eux était, dit-elle, un inspecteur. «Les deux hommes ont présenté des excuses et ont insisté à plusieurs reprises pour ne pas médiatiser cette affaire. Ils m’ont dit, à nouveau, qu’ils étaient venus chez moi car ils poursuivaient un voleur. Après leur visite, mon fils est parti voir la police pour l’informer de la visite de ces deux policiers.»
À hier, samedi 17 mai, l’habitante de Bambous ignorait toujours les vraies raisons de cette descente musclée. Le service de presse de la police n’a pas souhaité commenter cette affaire arguant qu’une enquête est en cours.
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