Ils se rendent aux urnes aujourd’hui, lundi 19 mai. Les employés de la State Insurance Company of Mauritius Ltd (SICOM) procèdent à un vote à bulletin secret qui déterminera si la SICOM Employees’ Union (SEU) dispose de la représentativité nécessaire pour être reconnue.

Le vote prend fin à 15 h 30, au siège social de la SICOM. Le décompte se fera tout de suite après et l’ordre légal sera émis dès demain. Gilles Chaperon, Senior Manager de la SICOM, souligne que la direction est d’accord avec le principe de vote secret.

Les employés avaient participé à un premier scrutin le 5 mai. Toutefois, selon l’Employment Relations Tribunal (ERT), le taux d’abstention était trop élevé ce jour-là. En effet, le référendum organisé parmi les employés de la SICOM a recueilli 25,4% de voix. Or, le seuil légal pour la reconnaissance est de 30 %.

Listing en Bourse de la SICOM

Selon une source proche du dossier, à la SICOM l’on semble craindre la création d’un syndicat à la veille du listing de la SICOM en Bourse. «Ils veulent s’ouvrir sur l’Afrique et le syndicat représente un obstacle qui pourrait refroidir les investisseurs», explique-t-elle.

Le listing prévu en Bourse de la SICOM pousse-t-il sa direction à retarder la création d’un syndicat ? C’est du moins ce que pensent des sources proches du dossier de la demande de reconnaissance de la SEU. Si la compagnie s’en défend, elle reconnaît qu’elle craint l’impact négatif que la présence d’un syndicat pourrait avoir sur les investisseurs potentiels.

Gilles Chaperon concède que le listing de la SICOM est une part importante de l’équation, bien qu’il nie toute tentative de tuer la SEU dans l’oeuf. «Nous devons répondre à des attaques», argumente Gilles Chaperon. Mais il n’y a pas de désir de faire obstacle au syndicat à cause du listing. Notre souci, c’est que nos partenaires doivent être assurés qu’il y a un syndicat représentatif des employés.»