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Jean-Claude Baissac à la rencontre des jeunes
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Jean-Claude Baissac à la rencontre des jeunes
L’artiste contemporain nous revient après sa dernière exposition à La Croisette avec Samuel Yeung l’année dernière. Avec la galerie Hélène de Senneville, c’est une vieille et grande histoire d’amour.
Il y a exactement 20 ans, en 1994, Jean Claude Baissac avait choisi d’exposer dans cette galerie. Le temps a passé et des liens se sont tissés. L’homme est resté le même. Pas de style. Pas de thème. Juste un combat. Son éternelle lutte pour la promotion de l’art contemporain.
L’homme de 72 ans travaille beaucoup avec les jeunes. «J’en ai assez des intellectuels voulant donner une perspective inaccessible à l’art, créant une communauté de demi-dieu. Nous sommes tous des artistes. Nous travaillons comme tout le monde. Nous développons notre imaginaire mais certains sont plus doués que d’autres», lance Jean Claude Baissac.
Pour l’artiste, l’art contemporain résulte des séquelles de la Première Guerre mondiale. «C’est aujourd’hui que cela commence à nous atteindre. Cela a pris plus de 100 ans.»
L’artiste essaie de comprendre les aspirations des jeunes à l’île Maurice, de ce qui les intéresse et ce qui les fait vibrer. «C’est pour cela qu’il est important que j’ai des jeunes à mon exposition.» Il explique d’ailleurs qu’aujourd’hui tout est dirigé par des vieux et c’est cet état de choses qu’il veut changer.
Dans ce même esprit d’encourager la nouvelle génération à s’intéresser à l’art, trois de ses élèves exposeront aussi quelques-unes de leurs oeuvres.
Donner du courage aux jeunes et ne pas accaparer l’art. «Il est tempsque les choses changent.» Briser des frontières et les barrières. Au fil du temps, la peinture de Baissac a pris une nouvelle dimension. Il la décrit comme de l’art figuratif.
«Le matin m’inspire. Lorsque j’ai une idée en tête, je l’exécute peu importe si les gens vont aimer ou pas.» Libéré de ces contraintes, ilse plaît à choisir les couleurs. Une harmonie des formes se dessine. L’on retrouve dans ses tableaux des poissons et son éternel yacht, un rêve d’enfance qu’il illustre systématiquement dans ses oeuvres.
L’artiste ne se limite pas à de la peinture. Lors de l’expo, on pourra aussi apprécier une série de sculptures en papier mâché, en bronze mais aussi en coraux morts.
«J’aime travailler avec le papier mâché. C’est idéal aussi pour les jeunes qui se lancent car ça ne coûte pas cher.» Il a sculpté de nombreuses cannesqui rappellent des totems africains.Dans les couloirs de la galerie, onretrouvera aussi un autoportraitexécuté il a 6 ans qu’il illustre avecun poème.
«Lorsque j’écris un poème, j’aime l’illustrer en peinture. L’idée se transforme en un alphabet, un portemanteau… » A découvrir.
A noter que l’expo sera ouverte au public du 23 au 31 mai.
Photos : Krishna Pather
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