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Pamela Jérôme : Aider le jeune à grandir grâce à la boxe

20 mai 2014, 14:18

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Pamela Jérôme : Aider le jeune à grandir grâce à la boxe

L’adolescence, période extrêmement changeante, est marquée par une quête d’indépendance et une soif d’expériences. L’encadrement est ainsi essentiel. Pamela Jérôme guide les jeunes de Bambous et d’autres régions à franchir cette étape.

 

Etre à l’écoute des jeunes. C’est ce que Pamela Jérôme a choisi de faire. Elle a laissé sa carrière de boxeuse professionnelle et son sport de prédilection pour être une Peer Educator affiliée au ministère de la Jeunesse et des sports. Pamela travaille avec les jeunes de Bambous jusqu’au Morne afin de les aider à passer le cap de l’adolescence sans trop d’accroc.

 

Cela fait quatre ans que Pamela a fait un virage à 360 degrés dans sa carrière. Pourquoi changer pour être au service des jeunes ? «J’ai fait le choix d’arrêter la boxe à cette période de ma vie car je voulais consacrer plus de temps à ma fille. Avec les compétitions et les entraînements, je ne pouvais le faire», explique-t-elle.

 

C’est un choix qu’elle ne regrette nullement aujourd’hui. Elle ajoute qu’au moment de changer de cap, trois options de travail s’offraient à elle : bosser dans un bureau, au dispensaire ou dans le social. Le choix n’a pas été difficile pour celle qui aime bouger et être en contact avec les autres.

 

«J’adore être proche des gens et leur parler. Les enfants et les jeunes sont ceux avec qui je suis plus à l’aise et j’ai cette capacité à les comprendre et aussi à faire passer des messages », confie notre interlocutrice. De ce fait, après deux ans de formation, elle s’est lancée totalement dans le social.

 

Si elle a quitté sa passion pour la boxe, elle n’a cependant pas fait une croix sur ce sport. Au contraire, elle l’utilise dans son nouveau domaine. De boxeuse professionnelle, elle est passée à entraîneuse. «Je travaille avec les jeunes de neuf à 18 ans. Je les entraîne à la boxe et c’est une des manières de les encadrer», déclare-t-elle.

 

Les séances se tiennent les mercredis et les vendredis après-midi à Tamarin avec des élèves venant de différents villages de l’Ouest. La boxe est surtout un moyen de mettre de la discipline et des valeurs dans la vie de ces jeunes. «Quand on fait du sport il faut surveiller son poids, ne pas fumer et consommer de l’alcool par exemple et c’est un moyen d’éviter ces fléaux», précise-t-elle.

 

Eviter le Sida

 

Elle fait aussi un travail de sensibilisation sur le mode de vie saine et aussi les précautions à prendre pour éviter le sida. Éviter que les jeunes ne soient victimes, elle en a fait une mission personnelle, quitte à promouvoir l’utilisation du préservatif au lieu de l’abstinence, car «ils vont le faire de toute façon».

 

«S’il y a une grande satisfaction à voir un jeune qui réussit à s’en sortir, ce n’est toutefois pas un métier en rose tous les jours», avoue Pamela Jérôme.Il y a des moments qui sont de véritables épreuves en ce qui concerne la patience et l’envie de les aider. «Les jeunes d’aujourd’hui veulent de moins en moins écouter. Il y en a qui vont même jusqu’à te demander qui tu es pour oser venir leur parler ou ils t’insultent. Mais moi, mon travail c’est de leur parler, les mettre en garde et c’est cela le plus important»,soutient-elle.

 

Compte-t-elle pour autant s’arrêter ? C’est un non catégorique car en quatre ans de parcours il y a des cas qui l’encouragent à persévérer. «J’ai des cas ou bien que jeunes, certains ont réussi leur vie et ont fondé une famille où ils vivent très bien», dit-elle dans un sourire. Et c’est assez pour continuer car il y en a qui veulent changer, conclut-elle.