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Le MNLA repousse l'offensive de l'armée malienne à Kidal

22 mai 2014, 08:03

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Le MNLA repousse l'offensive de l'armée malienne à Kidal
Les hommes du MNLA ont attaqué la ville samedi lors d'une visite du Premier ministre Moussa Mara. Huit militaires et huit civils ont alors été tués.
 
L'armée française, qui avait l'intention de réduire ses effectifs au Mali, où elle est présente de depuis janvier, a au contraire annoncé l'envoi d'une centaine d'hommes supplémentaires.
 
Ban Ki-moon, secrétaire général de l'Onu, a quant à lui lancé un appel à la fin immédiate des combats.
 
"Kidal tout entière est sous notre contrôle, y compris le camp militaire n°1, les bureaux du gouverneur et la forteresse", a assuré à Reuters Attaye Ag Mohamed, représentant du MNLA à Kidal, joint par téléphone.
 
"De notre côté, deux combattants ont été tués et huit autres ont été blessés", a-t-il poursuivi, faisant état de plusieurs tués et de prisonniers dans les rangs de l'armée.
 
Aucun représentant des autorités maliennes n'a pu être contacté. Un diplomate en poste à Bamako a annoncé l'échec de l'offensive gouvernementale et un autre a confirmé la prise du camp militaire, ajoutant que des soldats blessés avaient été évacués par les forces françaises et la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali).
 
"PÉRIODE DE TENSION"
 
"A environ 10h00 ce matin, les forces maliennes ont lancé des opérations pour sécuriser et prendre le contrôle de Kidal. Les opérations sont en cours. Les combats se poursuivront jusqu'à ce que nous ayons entièrement libéré la ville", avait auparavant indiqué le gouvernement dans un communiqué lu à la radio.
 
Selon un témoin, le principal marché de la ville a été détruit. "Il ne s'agit pas seulement de tirs, ce sont des combats. Il y a eu des fusillades pendant une heure sans interruption", a déclaré un habitant joint au téléphone.
 
La France est intervenue militairement en janvier 2013 pour stopper puis repousser les djihadistes qui s'étaient emparés du nord du Mali après en avoir évincé leurs ex-alliés touaregs.
 
L'état-major des armées françaises a donc annoncé mercredi l'envoi d'une centaine d'homme supplémentaires après les violences du week-end à Kidal. L'effectif de la force Serval passera donc à 1.700 hommes.
 
"La décision a été prise de prendre des éléments depuis Abidjan (Côte d'Ivoire) pour les basculer à Gao compte tenu de la période de tension", a déclaré le porte-parole des armées françaises, le colonel Gilles Jaron, lors d'un point presse.
 
Paris avait décidé la veille de repousser de quelques semaines la réorganisation de son dispositif militaire dans la bande sahélo-saharienne.
 
Cette réorganisation prévoit le déploiement de 3.000 soldats dans la région, dont 1.000 à Gao, pour lutter contre "la menace terroriste qui se joue des frontières" poreuses entre le sud-libyen, le nord du Tchad et le nord du Niger.