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Quand «Tizah» part en freestyle

27 mai 2014, 10:38

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Quand «Tizah» part en freestyle

A l’approche de la Coupe du monde au Brésil, les ballons ronds sont de plus en plus présents sur les devants de la scène. Comme cette apparition remarquable et remarquée de Zahiir Cochowont, le dimanche 18 mai, lors de l’Open Day de la Société jeunesse et fraternité musulmane de Mahébourg, balle au pied.

 

Véritable funambule du ballon rond, Zahiir possède une maîtrise technique hors du commun. Après quelques jongles pour se mettre en jambe, il commence les prouesses techniques sous les vivas de la foule, conquise. Le ballon et lui sont en parfaite osmose. Ils ne font qu’un. Qu’importe si le soleil lui arrive pile dans les yeux, il continue son show, imperturbable. La foule est bluffée par ce jeune talent qui envoie la balle dans tous les sens et l’amortit d’un peu partout tel un jongleur de fête foraine : sur le cou, derrière la tête... C’est ce qu’on appelle le football freestyle.

 

«S’il avait mis un maillot du Real Madrid et qu’il se présente devant moi en faisant ces mouvements-là avec le ballon, franchement, j’aurai pu croire que c’est une nouvelle recrue du club espagnol ! Ce qu’il fait avec le ballon est magique. Je ne savais pas que ça existait à Maurice…» glisse Oomar Dhookee, l’un des gens émerveillés de la foule.

 

Selon Mohamed Javed El Zidane, qui a créé le premier groupe de football freestyle à Maurice, Foot Quest, Zahiir serait même le «numéro 1 à Maurice» après avoir remporté un concours national.

 

L’année dernière, lors du gala de la FIFA à Maurice, il était ainsi le seul Mauricien à participer au magnifique spectacle d’ouverture devant Blatter et Platini en compagnie d’une équipe de pros du genre, venus de l’étranger, la plupart d’Afrique du Sud.

 

À 22 ans, cet habitant de Grand Bel-Air, près de Mahébourg, qui a terminé ses études et cherche du travail, participe souvent à des shows pour des compagnies privées désormais après avoir tapé dans l’oeil de dirigeants mauriciens. Sa prochaine apparition sera même dans le cadre de la Coupe du monde dans quelques jours à Maurice… Mais chut ! C’est un secret…

 

Dans son monde de freestylers, Zahiir est surtout connu comme Tizah. «Se enn nom gater ki mo mama inn donn mwa et se mo nom de scenn kan mo fer freestyle», se marre-t-il. Bizarrement, ce dernier n’est pas un grand footballeur, il n’a joué que pour Rovers FC, à Grand Bel-Air, quand il était petit.

 

Mais il joue au foot depuis son plus jeune âge et s’est mis à développer son art particulier depuis 6 ans. Fan de Manchester United et du Brésil, il s’est mis au freestyle en tentant d’imiter Cristiano Ronaldo. Mais il se dit surtout inspiré par Ronaldinho qui a développé ce style dans des pubs TV, comme celle de Nike en 2006.

 

Tizah est également inspiré par Séan Garnier, champion du monde français de football freestyle en 2008, qui officie désormais comme jury lors des grandes compétitions internationales dont les vidéos font un malheur sur You Tube. Tizah, le timide, explique : «Au départ, je faisais ça comme passe-temps,pour développer mes contrôles, mais à présent je m’en sers pour me défouler, c’est du fun».

 

Si d’aventure le coeur vous en dit d’imiter Tizah, sachez qu’il vous faudra pas mal d’entraînement quand même. «Au début je n’en faisais qu’une heure par jour, mais maintenant que je participe à des shows je dois mettre l’emphase sur la perfectionet il me faut six heures d’entraînement par jour.»


«Foot Quest», les freestylers sur Facebook

Le jeune homme que tout le monde connaît dans le milieu des freestylers comme Mohamed Javed El Zidane, a monté le groupe «Foot Quest», présent sur Facebook, il y a trois ans. Avec Tizah, Twaheer, Ibrahim, Kunal, Taruna et Juneid. Kavish Emrith, connu sur Facebook comme Kavish Solskjaer, nous décrit comment il a succombé à cette passion : «Quand j’étais en Form III-Form IV, je regardais des vidéos de Ronaldinho et Cristiano Ronaldo, tout ce qu’on appelle le «Joga Bonito. C’est là que j’ai vu des joueurs faire des gestes et manipuler le ballon d’une façon que je n’avais jamais vu faire avant sur un terrain. À partir de là, moi aussi je m’y suis mis et j’ai appris à maîtriser certains trucs, mais pas tout. Ce qui me plaît le plus dans le freestyle, c’est la fluidité du mouvement et la manipulation du ballon.»