Lynda Kok Shun, directrice de Magilyn : Une businesswoman qui a de l’étoffe

28 mai 2014

28 mai 2014, 15:21

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Roxsane Labutte

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Lynda Kok Shun, directrice de Magilyn : Une businesswoman qui a de l’étoffe

Forte de ses vingt ans au sein d’un conglomérat, Lynda Kok Shun a lancé Magilyn, une société de fabrication et d’exportation de vêtements et d’équipements de protection individuelle. Aujourd’hui, elle propose aussi des services de facilitation d’affaires. Entre autres…

Audacieuse et persévérante, elle fait briller le savoir-faire mauricien sur le continent africain. Lynda Kok Shun est finaliste des 2014 Africa’s Most Influential Women in Business and Government Awards’’, organisé par le groupe de presse sud-africain CEO Communications. Voilà une source de motivation supplémentaire pour la directrice de Magilyn – société d’exportation – qui cherche jour après jour à mettre la barre toujours plus haut.

Cette femme d’affaires a toujours perçu les obstacles comme des défis à relever. «Je pense qu’on sort toujours grandi des épreuves», dit Lynda Kok Shun. Son premier et seul emploi, après des études en Assistance de gestion/direction à Londres, a été au sein de la division commerciale et grands projets d’un conglomérat mauricien, où elle a passé plus de 20 ans de sa vie.

Mais elle posera le voile sur sa carrière pendant deux ans. «Quand j’ai dû recommencer à travailler, j’ai voulu être indépendante tout en ayant une activité viable ayant un fort potentiel de croissance», nous raconte la femme d’affaires. Elle va se lancer un défi en mettant sur pied la société Magilyn en 2009. Sans vrai capital de départ, à part l’investissement consenti pour un billet d’avion, elle prospectera les pays de la région.

Dès le début de ses activités, Magilyn a été une société de fabrication et d’exportation de vêtements EPI (équipements de protection individuelle). «J’ai capitalisé sur mes premiers revenus pour les réinvestir et continuer à développer l’entreprise», raconte notre interlocutrice. Magilyn s’est ensuite diversifi é dans les services. «Aujourd’hui, je suis impliquée dans le textile, plus précisément dans la fabrication et l’exportation de vêtements de travail et d’image, dans les activités de commerce international et dans les services de facilitation d’affaires.»

Elle a cru en son projet, s’est armée de courage et a foncé. L’évolution de Magilyn est jusqu’ici, ditelle, une véritable source de motivation pour aller encore plus loin. Lynda Kok Shun garde un esprit ouvert et reste prête à apprendre des autres en toute humilité. Ce qui ne l’empêche pas de garder toujours les yeux toujours rivés sur ses objectifs.

D’ailleurs son ambition, actuellement, est de porter la part de l’activité service à plus de 60 % du chiffre d’affaires de Magilyn d’ici à deux ans. «Nous avons réalisé un chiffre d’affaires de Rs 43 millions cette année», précise-t-elle. Magilyn a connu, au cours de ses cinq années d’existence, une évolution prometteuse. Sa croissance a été constante d’année en année. «Nous avons réussi à élargir la gamme de nos produits ainsi que notre portefeuille de clients», nous dit la femme d’affaires. Cette enseigne a su se tailler une bonne part du marché de workwear. «Nous exportons le workwear pour les secteurs du BTP, du transport, de l’hôtellerie et de la logistique», dit-elle.

En ce qui concerne la réexportation et les services de facilitation d’affaires, nous dit Lynda Kok Shun, elle reste ouverte et fl exible à la demande et aux besoins de ses clients.

«Maurice est bien placé pour être un tremplin vers l’Afrique. Ce partenariat que nous construisons avec les pays africains demandera un effort continu mais Maurice a toujours réussi dans ce qu’il entreprend», fait-elle remarquer. Pour notre femme d’affaires, le but est de continuer à trouver des niches comme celles dont dispose déjà Magylin.

Elle a toujours voulu travailler pour le marché international. Outre les nombreux avantages que cela comporte, dit-elle, c’est aussi bénéfique à l’économie du pays. Cette patriote est aussi engagée sur le plan local, au sein du Rotary Club. Et malgré le rythme vertigineux des affaires, Lynda Kok Shun croque la vie à pleines dents et se passionne pour la nature. «J’aime être entourée de plantes», conclut-elle.