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L'e-cigarette pourrait sauver des "millions de vies"

29 mai 2014, 17:42

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L'e-cigarette pourrait sauver des "millions de vies"

Un groupe de 53 éminents scientifiques demande à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de ne pas classer la cigarette électronique comme un produit du tabac, faisant valoir qu'une telle décision nuirait aux chances de fortement réduire les maladies et décès dus à l'inhalation de fumée.

 

L'OMS, qui n'a pas encore arrêté sa position sur le sujet, a fait savoir qu'elle était plutôt favorable à ce que tous les produits contenant de la nicotine, comme c'est le cas de l'e-cigarette, fassent l'objet des mêmes restrictions.

 

Dans une lettre ouverte à la directrice générale de l'OMS, Margaret Chan, des scientifiques d'Europe, d'Amérique du Nord, d'Asie et d'Australie font valoir que les produits peu risqués comme l'e-cigarette sont, non pas un problème, mais plutôt "l'une des solutions" dans la lutte contre le tabagisme.

 

"Il se pourrait que ces produits fassent partie des innovations sanitaires les plus importantes du 21e siècle; pouvant peut-être sauver des millions de vie", écrivent les experts qui disent qu'il ne faut pas leur appliquer des mesures de contrôle comme s'il s'ragissait de produits issus du tabac.

 

Selon des documents qui ont pu filtrer d'une réunion tenue en novembre dernier, l'OMS semble considérer la cigarette électronique comme une "menace" et se demande s'il ne faut pas lui appliquer le même traitement que les produits du tabac dans le cadre de la Convention-cadre pour la lutte anti-tabac (FCTC), à laquelle appartiennent 178 pays.

 

Le chiffre d'affaires mondial de la cigarette électronique est estimé à trois milliards de dollars (2,2 milliards d'euros) pour 2013.

 

A ceux qui craignent que le vapotage soit la porte d'entrée pour le tabagisme, les scientifiques répondent dans leur lettre qu'"aucune preuve crédible ne soutient cette conjecture".

 

Une réunion importante autour de la FCTC est prévue du 13 au 18 octobre à Moscou. "Nous voulons faire du bruit maintenant avant que les choses ne soient par trop figées dans le marbre", a déclaré Gerry Stimson, professeur émérite à l'Imperial College London et l'un des scientifiques à l'origine de la lettre à Margaret Chan.