La question de la sécurité routière dans le village de Chamarel est au coeur des inquiétudes des conseillers. «Le nombre de véhicules passant par le village est monté en flèche depuis la fermeture de la route de Macondé», relève Frédéric Martine, le président du conseil de village. Ce dernier souligne qu’en même temps, le village ne dispose pas des infrastructures nécessaires pour faire face à pareil trafic.

Le conseiller Mike Laridain attire, lui, l’attention sur la limitation de vitesse dans le village qui n’est pas suffisamment signalée. «Il y a des panneaux indiquant 60 km/h à l’entrée mais avec la situation actuelle, 60 km/h c’est trop. Il faudrait réduire cette limitation», déclare-t-il.

Frédéric Martine lance un appel aux autorités pour sécuriser les lieux. «Il n’y a pas de trottoirs, les piétons sont les plus à risque. On veut ces facilités pour éviter des accidents», fait-il valoir. Il indique également qu’il faudrait des ralentisseurs au niveau de l’école primaire de Sainte-Anne. C’est, selon lui, une nécessité car les véhicules roulent trop vite dans cette zone et les enfants ne sont pas en sécurité.

Quoi qu’il en soit, des travaux sont en cours pour asphalter la route menant de Chamarel à Case-Noyale. Des barrières et des réflecteurs, entre autres améliorations, sont aussi installés. «C’est du rapiéçage mais nous attendons de voir ce que cela donne. Nous sommes satisfaits d’avoir pu rencontrer toutes les instances concernées afin de leur faire part de nos inquiétudes et requêtes. Nous espérons qu’elles seront prises en considération», soutient Rico L’Intelligent. Il ajoute qu’il souhaite que le tronçon de Choisy jusqu’à Chamarel puisse connaître les améliorations de Chamarel – Case-Noyale.

Les navettes suscitent la grogne

Mais il n’y a pas que le trafic routier qui fait grogner à Chamarel. La première cause de soucis des villageois est l’irrégularité de la desserte d’autobus depuis ce changement. «Avant on avait un autobus qui passait dans le village à 6 heures pour aller jusqu’à Rivière-Noire. Il passait ensuite à des intervalles réguliers. Ce bus n’est plus disponible depuis que le système de navette a été mis en place. Les gens n’ont que la navette de 7 heures et elle est bondée, ce qui est un problème pour les travailleurs et les écoliers», explique Rico L’Intelligent. De plus, cette navette s’arrête à Case-Noyale seulement et les gens doivent prendre un autre transport jusqu’à Rivière-Noire, occasionnant des dépenses supplémentaires pour les passagers.

En effet, les habitants de cette région doivent passer par Chamarel pour rallier Case-Noyale depuis la fermeture de la route de Macondé. Ce qui a des répercussions sur la vie du village à tel point qu’une réunion a eu lieu mardi, au conseil de district de Rivière-Noire, afin de faire entendre les doléances des conseillers et peaufiner la stratégie pour que cette transition ait moins d’effets négatifs.