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C’est de saison : Les mandarines

1 juin 2014, 14:38

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C’est de saison : Les mandarines

Leur forte teneur en vitamine C en font un allié santé à privilégier durant l’hiver. Le point sur ces agrumes avec Herbert Wiehe, responsable de la diversification au Domaine de Labourdonnais.

 

La nature, dit-on, fait toujours bien les choses. La mandarine en est l’une des meilleures illustrations puisque riche en vitamine C (environ 40 mg pour 100 g), elle protège l’organisme des infections plus courantes en hiver alors qu’elle se récolte, à Maurice, pendant cette même saison, soit d’avril à août. Au Domaine de Labourdonnais, à Mapou, une dizaine d’hectares sont consacrés à la culture de cet agrume, leur « produit phare », souligne Herbert Wiehe, responsable de la diversification.

 

Parmi les sept à huit variétés de mandarines produites aux vergers du domaine, celles qui sont davantage prisées par les marchands sont la Beauty et la Dancy. Toutes deux sont des « easy peelers », fait remarquer Herbert Wiehe. La première variété est large et plate, à peau épaisse, tandis que la deuxième est ronde à peau fine. En termes de goût, la Beauty et la Dancy se valent et même si leur épiderme est encore un peu vert, indique notre interlocuteur, toujours est-il qu’elles sont sucrées.

 

Herbert Wiehe tenant la Dancy et la Beauty.

 

Un mandarinier adulte rapporte, dans les meilleures conditions, jusqu’à 200 kilos de fruits par an et le Domaine de Labourdonnais, où pas moins de 2,5 à 3 tonnes sont cueillies au quotidien, s’attend à une récolte 2014 de « 150 à 200 tonnes ». Un pronostic dont se réjouit Herbert Wiehe car en mars de l’année dernière, rappelle-t-il, les mandarines de l’exploitation avaient été ravagées par une mouche des fruits. Toutefois, poursuit-il, après une campagne d’éradication intensive de trois mois menée par le ministère de l’Agro-industrie, l’insecte a été éliminé, ce qui fait que désormais, les agrumes sont tout à fait sains.

 

Un avantage non négligeable des mandarines cultivées localement, note le représentant du domaine, est leur fraîcheur. En effet, à la différence des variétés importées, elles ne sont pas conservées en chambre froide mais arrivent sur le marché le jour même où elles ont été cueillies, voire le lendemain. Une raison de plus de consommer mauricien !

 

 

Corbeille d’arômes

 

 

Outre les mandarines, Le Domaine de Labourdonnais produit plusieurs autres fruits – pitaya, papaye, goyave, atte, pamplemousse, avocat, citron Meyer… Ils sont en vente à La Corbeille, dans l’enceinte même de la propriété.

 

Conseils de culture

 

Si cela vous tente de planter votre propre mandarinier, de jeunes pieds sont disponibles à la Pépinière de Labourdonnais. Afin d’augmenter vos chances de réussite, quelques recommandations de Yann Goblet, Nursery Manager :

 

■ Emplacement et arrosage. Les agrumes préfèrent le plein soleil mais craignent un excès d’humidité. Il s’agira donc de se limiter à deux arrosages par semaine, s’il ne pleut pas.

 

■ Mise en terre et engrais. On prendra la peine de creuser, au préalable, un trou d’une capacité d’un mètre cube. La terre devra être enrichie de fumier, de potasse et de phosphore, au moment de la plantation, pour favoriser le développement racinaire. De l’azote sera ensuite ajouté trois fois l’an durant la croissance de l’arbuste afin de stimuler celle-ci.

 

■ Taille. Quand votre mandarinier aura rapporté, au bout de cinq à six ans, il est conseillé de le tailler « en entonnoir », vers le mois de septembre. C’est-à-dire que tout en maintenant l’arbuste à hauteur d’homme – pour la cueillette –, les branches situées au centre subissent une taille plus franche. La pénétration des rayons du soleil et des produits phytosanitaires au coeur du fruitier s’en trouvera ainsi améliorée.

 

■ Maladie. Humidité et chaleur suscitent souvent l’apparition du phytophthora, un ravageur aux allures de champignon. En vue d’empêcher sa prolifération, il est impératif d’enlever les fruits tombés, sur lesquels il a tendance à se développer avant de gagner l’arbuste.

 

Vous avez vous aussi un beau jardin, écrivez-nous à julie.rivet@lexpress.mu