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Hollande et Obama lancent les cérémonies du "D-Day"

6 juin 2014, 18:04

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Hollande et Obama lancent les cérémonies du "D-Day"

François Hollande et Barack Obama ont lancé vendredi les cérémonies du 70e anniversaire du Débarquement allié de 1944 par un hommage aux victimes civiles des combats suivi d'une cérémonie au cimetière américain de Colleville-sur-Mer.

 

Pas moins de 21 chefs d'Etat et de gouvernement, dont la reine d'Angleterre et le Russe Vladimir Poutine, participent aux célébrations en souvenir du "D-Day" aux côtés de quelque 3.000 vétérans, braquant les yeux du monde sur une Normandie d'où partit la vague qui allait libérer l'Europe du nazisme.

 

"Il y a 70 ans, le 6 juin, le jour se levait sur la Normandie. Et ce jour-là nous éclaire encore", a déclaré François Hollande en tout début de journée devant le Mémorial de Caen, l'un des musées français les plus visités.

 

"Ce jour-là, 150.000 hommes venus d'Angleterre, d'Amérique et parfois même de bien plus loin, s'embarquaient pour la France", a-t-il ajouté devant des centaines de personnes émues rassemblées sous le soleil.

 

Le chef de l'Etat a rappelé que le 6 juin 1944 marquait le début de "l'une des plus féroces batailles de l'Histoire de France" qui allait faire "plus de 110.000 morts, dont plus de 20.000 civils".

 

Il a ensuite assisté avec Barack Obama à une cérémonie franco-américaine au cimetière militaire de Colleville-sur-Mer, qui surplombe la plage d'Omaha Beach.

 

"A chaque fois que le monde vous rend cynique, arrêtez-vous et pensez à ces hommes", a dit le président américain devant les milliers de tombes blanches bien alignées.

 

Après un hommage aux vétérans assis autour de lui, il a salué la "génération 911", en référence aux soldats partis faire la guerre en Afghanistan après les attentats du 11 septembre 2011 aux Etats-Unis.

 

Dossier ukrainien

François Hollande a insisté pour sa part sur l'amitié entre la France et les Etats-Unis, "deux pays qui affirment la force des Droits de l'Homme face à la haine et à la tyrannie".

 

"Encore aujourd'hui nous sommes unis face à d'autres périls que l'on croyait à jamais disparus : le fondamentalisme, l'extrémisme, le racisme, le terrorisme", a-t-il dit, achevant son discours par ces mots : "Vive l'Amérique, vive la France et vive la mémoire de ceux qui sont tombés ici pour notre liberté".

 

L'ensemble des personnalités devaient déjeuner au château de Bénouville avant une cérémonie internationale à Ouistreham.

 

Ce rassemblement exceptionnel organisé en présence du président élu de l'Ukraine, Petro Porochenko, s'est transformé en sommet informel sur la crise de ce pays livré au chaos depuis l'annexion de la péninsule de Crimée par la Russie en mars et l'éclatement de troubles séparatistes pro-russes dans l'Est.

 

Le sujet a été abordé jeudi à Paris entre Vladimir Poutine et François Hollande, qui s'en est aussi entretenu avec Barack Obama, partisan d'une ligne dure face à Moscou.

 

Il a aussi constitué l'essentiel de l'entretien organisé à Deauville entre Vladimir Poutine et Angela Merkel, a rapporté l'entourage du président russe.

 

L'une des inconnues de la journée en Normandie est une éventuelle poignée de main, voire un entretien, entre Vladimir Poutine et Petro Porochenko, élu le 25 mai et dont l'investiture est prévue samedi.

 

La France a cherché dans ce dossier à favoriser un dialogue favorable à la "désescalade" exigée par les Européens.

 

"C'est parce que la France a connu cette barbarie que la France fait son devoir pour préserver la paix aux frontières de l'Europe", a dit François Hollande à Caen. "Cette cérémonie nous rappelle à nos devoirs pour porter secours à l'humanité souffrante".