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La grève du métro à Sao Paulo : c’est chaotique !

10 juin 2014, 08:56

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La grève du métro à Sao Paulo : c’est chaotique !

Une journée en enfer. C’est presque à cela que ressemble un voyage en métro en ce moment à Sao Paulo. Nous avons vécu cette expérience contre notre volonté.

 

Pourtant un dimanche avec moins de monde, ça aurait dû se faire plus facilement. Au final, c’est la galère. Un trajet de moins d’une heure se fait en trois heures avec de nombreux détours et de changements de lignes. Un dimanche, ça devrait être pénard dans le métro pauliste. En route pour le Corinthians

 

Arena, où se déroulera le match d’ouverture entre le Brésil et la Croatie ce jeudi, on s’est est vite rendu compte que ce ne sera pas simple. Entre des lignes complètement fermées et d’autres dites stratégiques fonctionnant partiellement, c’est le chaos sans compter le manque d’informations – du moins avec une communication essentiellement portugaise –, difficile de s’en sortir.

 

Prendre son mal en patience

La station de Butanta.

 

Pour un aller simple entre Butanta et Itaquera – là où se situe l’Arena –, il nous a fallu compter trois heures avec des trains qui font marchearrière au bout de trois stations pour nous ramener à notre point de départ ou encore d’autres qui décident subitement de ne pas aller au bout de leur trajet. Le retour entre Itaquera et Santa Cruz n’est pas mieux avec plusieurs détours pour finalement descendre à Ana Rosa, trois stations avant notre destination finale. «La situation est ainsi depuis quelques jours et il faudra que vous preniez votre mal en patience», nous avertit Joakim, un préposé à la station de Luz qui tente tant bien que mal de nous donner des consignes en anglais. «C’est une grève partielle et d’ici peu, les choses retourneront à la normale», nous rassurent trois policiers à la station de Sé dans un anglais sommaire.

 

A trois jours du coup d’envoi, la préoccupation première des organisateurs de cette Coupe du monde, c’est le transport public. La reconduction de la grève du métro à Sao Paulo, qui dure depuis cinq jours, paralyse cette mégalopole de 20 millions d’habitants. La situation est chaotique en ce début de semaine cruciale avec des embouteillages monstres sur les voies publiques.

 

Un lundi sous tension

 

Les Paulistes en ont ras le bol. «C’est toute une ville qui est paralysée. On peut bien comprendre les revendications des employés de ce secteur, mais il faut penser aux usagers. Ça commence à bien faire. En plus, avec la Coupe du monde et le flux d’étrangers, le métro est vraiment le seul moyen de déplacement facile dans la ville. Sauf que là, tout le système est bloqué», expliquent Munihira Perreira et Rafael Guizio Dos Santos.

 

Hier matin, c’était le chaos dans les gares et sur les routes. Les stations de métro de quelques lignes en opération ont été prises d’assaut très tôt. Un monde fou qui se bouscule. Sur les routes, ce n’est guère mieux. «Faute d’un service de métro à 100%, toutes les voitures sont de sortie. Ce qui occasionne des embouteillages monstres. Déjà pour aller travailler, c’est infernal», pestent Caco Cordoba, Flavia Morena et Gustavo Souza.

 

Depuis dimanche donc, cette grève du métro de Sao Paulo, s’inscrivant dans le cadre d’un vaste mouvement social depuis un an mais qui va en s’intensifiant depuis quelques semaines, a été déclaré illégale par la justice brésilienne.

 

Les autorités menacent de sanctionner les grévistes, mais les Paulistes sont convaincus que tout rentrera dans l’ordre rapidement, pour le bien de la tenue du Mondial.