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Dernier pèlerinage avant le coup d’envoi à l’Arena

10 juin 2014, 10:35

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Dernier pèlerinage avant le coup d’envoi à l’Arena

A l’approche du jour J, sur quel pied dansent les Brésiliens ? Au pays du football, de la samba et de la fête, nous avons tenté d’en savoir plus en nous rendant au stade Arena de Sao Paulo où aura lieu le match d’ouverture Brésil- Croatie, jeudi. Une fois sur place, le moins que l’on puisse dire, c’est que l’agitation et l’effervescence sont palpables au Brésil. Au niveau de l’organisation, ça s’agite un peu de tous les côtés. La pression monte…

 

Dans le regard des Brésiliens qu’on a croisés, on sent une atmosphère fébrile, une certaine euphorie dans l’air. Ces pères de famille qui défilent avec le maillot de la Seleçao, leur épouse au bras, et leurs rejetons suspendus aux basques, jettent un œil empreint de fierté à destination de la nouvelle bâtisse qui servira de terrain à l’équipe des Corinthians, qui n’en avait pas jusque-là, et qui va tenir tout un pays en haleine dans 48 heures.

 

Réaliste

 

En processions, les badauds se pressent autour du stade, habillés de la tête aux pieds aux couleurs de la Seleçao, d’un pas léger mais ferme. Comme une gigantesque armée jaune qui fait marche vers la victoire.

 

Des minettes rivalisent d’ingéniosité pour sortir du lot en mode auriverde. «Brasil, Brasil, Brasil !» entonne un groupe de joyeux lurons affublés de chapeaux haut de forme clownesques. Mais on ne prendra pas la peine de se moquer d’eux ici puisqu’ils se tournent eux-mêmes en dérision.

Une Brésilienne posant pour la postérité.

 

Comme ce vieil homme à qui on donnerait facilement 70 balais qui agite frénétiquement le klaxon bizarre sur son vélo d’un autre siècle (sic) à l’effigie de la Seleçao et qui est tout heureux de prendre la pause dès qu’un photographe s’approche de lui. «Non, le Brésil ne va pas gagner», nous dit calmement Renato, jeune étudiant de Botafogo, venu participer à la fête paulista, qui se dit grand supporter de son pays mais réaliste sur ses chances réelles de l’emporter.

 

Entre ceux qui se font prendre en photo aux abords du stade et ceux qui filment sur leurs smartphones des bribes de répétition de la cérémonie d’ouverture qu’ils apperçoivent çà et là, la procession brésilienne a des allures de pélerinage. Vous vous demandez sans doute ce qu’il en est du mouvement anti-Mondial.

 

Eh bien figurez-vous que nous aussi ! Depuis notre arrivée au pays de Ronaldo, on n’en a pas encore croisé. Soit on a de la chance, soit l’approche de l’échéance correspond à une paix des braves de circonstance. Pour un temps ou jusqu’au bout ?