Le trafic SNCF restait très perturbé jeudi, au deuxième jour de grève des cheminots à l'appel des syndicats opposés à la réforme ferroviaire, avec un train sur deux en moyenne au niveau national et un sur trois en Ile-de-France.

Le secrétaire d'Etat chargé des Transports, Frédéric Cuvillier, recevait jeudi matin les organisations syndicales de la SNCF, après une première discussion mercredi soir au sujet du projet de loi qui doit être examiné à partir du 17 juin par les députés.

Malgré une amélioration "significative" par rapport à la veille, selon l'entreprise, la SNCF recommandait aux usagers de reporter leurs déplacements quand cela leur était possible.

En l'absence des moyens de transports habituels sur le réseau ferré, notamment en Ile-de-France où transitent chaque jour trois millions d'usagers du rail, le trafic routier était particulièrement dense.

D'importants ralentissements étaient constatés autour de Paris et des grandes agglomérations, avec 375 km de bouchons cumulés à 09h00 (07h00 GMT) selon Bison Futé.

La SNCF prévoit pour la journée de faire circuler un train sur deux en moyenne dans les régions et un TGV sur deux en moyenne, avec de fortes disparités selon les lignes.

Seulement un train sur trois devait circuler sur les axes Paris-Sud-Est et les trajets province-province, un sur deux sur les axes Paris-Nord et Paris-Atlantique et 60% vers l'est.

Les trains Intercités sont également très affectés, avec trois liaisons sur dix assurées.

Le mouvement de grève reconductible a débuté mardi soir à l'appel de la CGT, Sud Rail, FO et First, qui s'opposent au projet prévoyant le rapprochement sous une même holding de la SNCF et de RFF, le gestionnaire du réseau ferré.

Selon la SNCF, le taux de grévistes sur l'ensemble du réseau s'est établi mercredi à 27,84% mais la CGT a affirmé que plus d'un cheminot sur deux avait participé à la grève.