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Brésil : Joie dans les rues après la victoire de la Seleçao

13 juin 2014, 08:14

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Brésil : Joie dans les rues après la victoire de la Seleçao

Le Brésil a hurlé sa joie dans les rues après que son équipe nationale a gagné le match d'ouverture de la Coupe du monde, alors que quelques heures avant le coup d'envoi du match entre la Seleçao et la Croatie, des affrontements avaient éclaté à Sao Paulo, entre forces de l'ordre et manifestants hostiles à l'organisation de la compétition au Brésil.

 

Des millions de supporters, vêtus de la tenue jaune, vert et bleu de l'équipe cinq fois championne du monde, ont abondamment célébré la victoire par trois buts contre un remportée contre la Croatie, le tout sous l'oeil d'une présence policière et militaire massive.

 

Le pays a retenu son souffle quand la Croatie a ouvert le score - via un but contre son camp de Marcelo - au cours du premier quart d'heure. Puis les tambours, les klaxons et les feux d'artifice ont repris le dessus à mesure que le Brésil marquait ses trois buts - dont deux inscrits par son attaquant vedette Neymar.

 

Malgré les inquiétudes au sujet du trafic et du stade Arena de Sao Paulo, qui a été achevé avec six mois de retard et qui n'a pas été testé dans son intégralité avant le match, il n'y pas eu de problèmes logistiques majeurs avant ou après le match.

 

S'exprimant après le match, Luiz Felipe Scolari, le sélectionneur de l'équipe du Brésil, a jugé que le stade était "incroyable" et "fantastique".

 

La présidente Dilma Roussef, qui a assisté à la rencontre et s'est élevée contre les critiques adressées à l'organisation, a été huée par nombre de spectacteurs dans le stades et par les personnes massées devant des écrans géants à travers le pays.

 

Selon les sondages, elle reste néanmoins bien placée pour remporter un second mandat lors des élections présidentielles du 5 octobre.

 

Depuis un an, l'ampleur des coûts liés à l'organisation de la Coupe du monde (environ huit milliards d'euros) est dénoncée par une partie de la population brésilienne dont la colère se résume par un slogan, "un professeur vaut plus que Neymar".

 

Avant le coup d'envoi, la police a tiré des grenades assourdissantes pour disperser une centaine de manifestants qui s'étaient rassemblés contre ce qu'ils considèrent comme un gaspillage d'argent public.

 

Le petit groupe avait tenté, avant le début du match, de couper la circulation sur une des artères menant à l'Arena de Sao Paulo.

 

Une demi-douzaine de personnes, dont un journaliste de CNN couvrant la manifestation, ont été blessées.

 

Dilma Rousseff a défendu pour sa part les dépenses induites par la Coupe du monde et argué que les investissements dans les stades mais aussi les infrastructures de transports seraient bénéfiques pour le Brésil.

 

"Nous avons fait ceci, avant tout, pour les Brésiliens", a-t-elle dit dans une allocution prononcée mardi. Les travaux publics lancés pour le tournoi, a-t-elle ajouté, ne "repartiront pas dans les valises des touristes".