«Nous sommes tous des Neymar» (traduction dutitre) avait titré El diario de Sao Paulo qui a eu, finalement,le bon nez. Le quotidienbrésilien avait flairéle bon coup, jeudi matin, en barrant sa une avec lacoqueluche du pays. Celuipar qui tout le Brésil jure ence moment n’a pas fait faux bond lors du match inauguralde la Coupe du mondeen menant la Seleçao vers lavictoire sur la Croatie, jeudi.

Grâce à un magnifique doublé, Neymar Jr – c’est ainsi qu’on l’appelle au pays du football puisqu’il porte lemême nom que son père – a fait chavirer de bonheur les 63 000 spectateurs de l’Arena Corinthians. Pas seulement le stade d’Itaquera mais aussi tout un peuple, pour donner ainsi un départ de rêve à la sélection auriverde dans ce Mondial.

«Nous savons qu’on peut compter sur lui. Il ne nous a jamais déçu et il a été, comme prévu, exact à ce premier rendez-vous et on attend encore de lui. On sait qu’il saura porter la Seleçao vers le sacre suprême dans un mois», jubilent, d’emblée, pratiquementtous les Paulistes quiétait venus soutenir en grandnombre leur équipe nationaleà Itaquera.

Jaune, hymne et discipline

Neymar a fait son show et le public le lui a bien rendu scandant à maintes reprises durant cette rencontre son nom. «Neymar ! Neymar ! Neymar !» : C’est le tube du moment. Cette victoire brésilienne porte l’empreinte de cette étoile montante de 22 ans. Ceux qui doutaient encore de son talent, en ont pris pour leur grade.

Il n’y a pas eu que Neymar qui a crevé l’écran. On retiendra surtout la marée jaune qui a envahi le nouveau temple du football de Sao Paulo. Tout un stade aux couleurs du Brésil. Les Croates ont été submergés par cette vague humaine. C’est en famille que les Brésiliens se sont déplacés à l’Arena Corinthians. Petits et grands. Hommes et femmes. Jeunes et vieux n’ont pas raté le coup d’envoi de ce Mondial.

Ce qui marquera les esprits, c’est manifestement la traditionnelle cérémonie protocolaire d’avant-match. Un stade tout entier en fusion et en communion. Ne faisant qu’un pour entonner l’hymne national du Brésil. Pas une fois comme le veut la coutume. Mais deux fois. Belle preuve de patriotisme.

Niveau ambiance, il n’y a rien à dire. Le Brésil reste la patrie du football. «On vit pour le football ici et c’est ainsi à chaque match. Et quand il s’agit de la Seleçao, tout prend une autre dimension », racontent ces mordus du ballon rond. N’empêche, il faut retenir également le sens de la discipline des Brésiliens, que ce soit avant ou après le match. Pas la moindre bousculade.

Chapeau ! Le Brésil a réussi son premier test. La fête ne fait que débuter et le meilleur est à venir jusqu’à la finale le 13 juillet au Maracana de Rio de Janeiro.