Publicité
Reportage au FIFA Fan Fest de Sao Paulo : Le Mondial, carrefour des peuples
Par
Partager cet article
Reportage au FIFA Fan Fest de Sao Paulo : Le Mondial, carrefour des peuples
Pour Guilherme Orloski et Marcela Miranda, la Coupe du monde est une véritable éclaircie dans la grisaille socio-éonomique. Ce couple de Graphic Designer paulista s’est rendu jeudi au FIFA Fan Fest pour suivre le match d’ouverture de la Coupe du monde, Brésil-Croatie (3-1), s’amuser, se faire des amis mais surtout oublier la crise actuelle.
Guilherme Orloski, qui avoue ne pas être fan de foot mais accompagne en fait sa petite amie, ne vit à Sao Paulo que depuis 5 ans. Il concède néanmoins que le foot est le sport le plus populaire et permet de briser la glace dans n’importe quelle conversation.
Sa compagne, Marcela Miranda, elle, est une inconditionnelle de Sao Paulo FC, qu’elle adore depuis qu’elle a quitté le berceau. « J’adore le football. Mes idoles sont Kaka (NDLR : qui a évolué là-bas avant de percer au Milan AC), Luis Fabiano et Carlos Santana » nous dit-elle dans un grand sourire.
Rencontré à la mi-temps du match, alors que le score était de 1-1, ce jeune couple brésilien trouve le match bizarre. Interrogé sur le match, Guillherme glisse habilement le ballon à Marcela… « Il y a sans doute trop de pression sur les épaules de l’équipe » réagit-t-elle tout en maintenant qu’elle croit à la victoire au coup de sifflet final et rêve d’un sacre au bout du tournoi. Pour ce couple, le Mondial est un bol d’air frais. « Notre gouvernement n’est pas très dmocratique vous savez » lâche Guilherme, « on a pas trop le droit de s’exprimer. Tout est imposé… »
Au fil du match, ils ont fait connaissance de quatre supporters venus de loin : trois Anglais et un Indien. Car la Coupe du monde c’est aussi ça. Ce brassage interculturel, ces rencontres enrichissantes et impromptues qui ouvrent la porte vers de nouveaux horizons. De nouvelles pensées. Une nouvelle façon d’appréhender le monde aussi parfois…
Prashant Ayyapan, ingénieur indien originaire de l’état de Kerala, nous explique qu’il est au Brésil pour découvrir la vie en Amérique du sud et encourager son équipe préférée, l’Angleterre : « Je suis Indien, je vis à Dubaï et je supporte les Anglais !» rigole-t-il. « Mon cœur voudrait voir l’Angleterre gagner le Mondial, mais la raison me dit que ce sera le Brésil ». Ses trois amis anglais, qui supportent respectivement, Wigan, Liverpool et Everton sont tout aussi sceptiques sur les chances des Three Lions.
Pour tous, la Coupe du monde est un gigantesque laboratoire de rencontre et de partage entre amis de divers horizons culturels, linguistiques et sociaux. A la fin de notre entretien, ils en profitent d’ailleurs tous pour s’échanger leurs mails et promettent de rester en contact.
C’est le coup de sifflet final, le peuple brésilien chante et danse frénétiquement cette victoire 3-1 de la Seleçao. Le FIFA Fan Fest s’embrase. La fête des supporters des quatre coins du monde démarre du bon pied.
Publicité
Les plus récents