Si l’Argentine a son Messi, le Portugal son Cristiano Ronaldo et l’Uruguay son Luis Suarez, le Brésil dispose de Neymar. Au pays du football, Neymar, excusez Neymar Jr pour les Brésiliens, c’est la superstar. C’est ce qui saute aux yeux dans les rues de Sao Paulo, tellement l’attaquant de Barcelone est adoubé, voire même idolâtré par tout un peuple et ce qui lui procure un statut de vedette à part entière.

Au Brésil, il y a eu Pelé, Ronaldo, Romario et aussi Ronaldinho. Sauf que le Roi et ses princes, c’est le passé. Pour les Brésiliens, c’est Neymarda Silva SantosJunior qui incarne le présent et le futur. On ne jure que par la nouvelle pépite du football brésilien dans un pays où le ballon est considéré comme une religion.

Gisele Bundchen et Neymar dans le magazine Vogue en juin 2014.

Dans la mégapole de Sao Paulo, la folie autour de Neymar est palpable. Il est partout. On ne voit que lui. C’est LA star du moment. Il est pratiquement sur toutes les télés. Sans compter sur les affiches de publicités. On ne voit d’ailleurs que la nouvelle coqueluche de la Seleçao à chaque coin et recoin de la capitale économique du Brésil.

Les publicitaires se l’arrachent

Sa cote de popularité est à son apogée. « C’est un peu normal. Le Brésil a toujours vénéré ses footballeurs. Surtout les meilleurs. On le voit bien avec Neymaren ce moment. En plus, il est plutôt beau gosse n’est-ce pas. Il a tout pour plaire et réussir », explique la journaliste brésilienne, Caroline Delmazo.

La popularité de Neymar ne se mesure pas. Elle est palpable. « Il est, déjà, le meilleur joueur du monde à 22 ans. C’est le successeur de Pelé. Vous m’en direz dans quelques années et à commencer par cette Coupe du monde », lâchent Rafael et ses amis venus, déjà, mettre de l’ambiance autour de l’Arena Corinthians à la veille du match d’ouverture. « Il est plus fort que ses aînés à cet même âge .Et puis, c’est un génie du ballon déjà », clament Miguel et ses compères, venus également tâter le pouls à Itaquera.

Neymar Jr, comme on l’appelle ici communément, car il porte le même nom que son père, n’a pas que les footeux comme admirateurs. Il a la cote chez la gent féminine. Comme auprès de ces minettes croisées sur l’Avenue Paulista : « Il est trop beau. Craquant. Le football est secondaire pour nous ». « Il sait jouer au football et il est, en plus, canon comme mec avec son visage angélique », se plaisent à dire, celles rencontrées sur la place Republica.

Le mannequin Gisele Bundchen et Neymar en couverture de Vogue en juin 2014.

Avec sa gueule d’ange, Neymar dépasse le cadre du football au Brésil. On se l’arrache pour les pubs. Seize contrats publicitaires, dont une demi-douzaine juste dans le cadre de la Coupe du monde. Outre les habituels Nike, Volkswagen, Red Bull, Police et Castrol, il faut ajouter Santander, Lupo, Guanana, Kibon ou encore Claro spécifiquement pour ce mondial. La nouvelle coqueluche brésilienne devance nettement son coéquipier David Luiz dans ce domaine.

Dans les journaux traditionnels, il y a toujours Neymar quelque part. Et dans des magazines spécialisés, à l’image de la Une de vogue qu’il fait en compagnie du mannequin brésilien, Gisele Bundchen. « Il a des atouts et autant les valoriser», se vante à dire Kristina qui travaille comme volontaire durant ce mondial. En tout cas, Neymar Jr est déjà une icône au Brésil. On en saura plus dans un mois s’il sera élevé au rang de Dieu s’il permet au Brésil de gagner cette Coupe du monde.

Didier PRAGASSA [de Rio de Janeiro]