Vindaye poisson, achards, rougaille, dholl puri, cari poule et tout plein d’autres plats encore... Dans la grisaille de Londres, c’est avec cette cuisine ensoleillée bien de chez nous que Selina Periampillai a choisi de faire voyager ses visiteurs. Non pas en les recevant dans un restaurant traditionnel, mais plutôt en se mettant à l’air du temps. À 32 ans, cette chef à domicile et blogueuse culinaire réunit chaque mois, voire deux fois par mois, un Supper Club chez elle à Croydon. Ce concept encore inexistant ici fait un tabac en Europe, notamment.

«Je peux recevoir jusqu’à dix personnes à la maison. Je lance l’événement sur Internet. Les intéressés réservent en ligne, puis débarquent pour savourer un dîner mauricien. En même temps, c’est un rendez-vous qui leur permet de faire de nouvelles rencontres», explique Selina Periampillai, née Chooramun. Le Supper Club de cette jeune chef d’origine mauricienne remportent un tel succès que The Guardian ou encore le Huffington Post en ont tous deux récemment fait écho dans leur scolonnes spécialisées.

Selina Periampillai est aussi une adepte de la tendance Pop-up restaurant. Quand elle ne reçoit pas chez elle, elle peut transformer un garage ou un autre lieu aussi atypique en restaurant temporaire où les invités qui se sont passé le mot sur les réseaux sociaux se donnent rendez-vous.

Elle donne des cours

La jeune chef qui a démarré sa carrière comme pâtissière à concocter des gâteaux de mariage, raconte avoir pris goût à ce savoureux partage lorsqu’elle a commencé à cuisiner avec ses parents. Si Selina Periampillai a vu le jour au Royaume-Uni, ses parents sont quant à eux originaires d’Écroignard et de Vacoas. Ils se sont ensuite installés en Angleterre où le couple mauricien a eu deux filles, dont Selina.

«Cet héritage, je me dois de le mettre à mon tour à la portée des Londoniens et d’autres Britanniques qui ne sont pas familiarisés avec la cuisine mauricienne mais qui sont avides de telles découvertes», confie Selina. Ce n’est pas tout ; elle donne aussi des cours de cuisine avec des démonstrations de la préparation du dholl puri, à titre d’exemple. Outre le fait d’offrir un service de traiteur privé.

Avant de se lancer dans cette aventure, la jeune femme s’était frayé un passage dans l’univers culinaire à travers un blog. Aujourd’hui, elle contribue également au site Internet du célèbre chef et animateur de télé Jamie Oliver. Ce, en sus de mettre régulièrement à jour son propre site Internet Taste mauritius qui dévoile des secrets de cuisine tout comme de délicieuses découvertes de son auteure. «Je souhaite dans un futur proche publier un livre toujours autour de la cuisine mauricienne traditionnelle.»

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