Publicité

Will Lee, un rockeur brasileiro dans les rues de São Paulo

18 juin 2014, 14:25

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Will Lee, un  rockeur brasileiro dans les rues de São Paulo

Ce Brésilien de 48 ans et fans de rock et de country. Il s’installe avec sa guitare, son micro et un haut-parleur dans la rue piétonnière du quartier Luz, à Sao Paulo. C’est tout ce qu’il lui faut pour se faire plaisir et accessoirement travailler.

 

Son coin préféré, les rues piétonnes de la place Republica. Lieu ou de nombreux artistes viennent dans l’espoir d’y gagner leur vie. Car au Brésil, la montée en flèche du coût de la vie a plombé le budget et les rêves de la classe ouvrière. Ceux qui ont un brin de talent, peuvent s’en sortir.

 

«Il est vrai que la vie est dure. On doit trouver sans cesse des moyens de vivre et surtout de s’occuper de sa famille. J’ai la chance de savoir chanter et faire de la musique. Grâce à Dieu», avoue le Pauliste.Gracas a Deux, c’est ce qui revient sans cesse au Brésil. God gave Rock n Roll to you chante Kiss et Will Lee a tout compris. Il l’a dans le soul. Et à l’écouter jouer du David Knopfler on pourrait avoir des doutes. Maisil me confirme et me laisse voir son matériel. «C’est mon téléphone, branché à l’amplificateur pour l’accompagnement. C’est tout.»

 

Les premières notent et paroles de Sultan of Swingsmettent les passants dans le rythme. Certains qui filaient vers le métro marquent une pause. Ça vaut le coup. Ce Brésilien de 48 ans est fan de Dire Straits, de cette bonne vieille sonorité du rock des années 70, le country et le blues.

 

Son public, les passants de l’avenue piétonnière de Luz. Contrairement à Knopfler et sa bande, il n’est pas dans la dèche. Il vie de ce petit boulot et ne s’en plaint pas : «Ça va, je gagne ma vie. Les gens sont généreux et ça fait plaisir quand ils applaudissent»

 

Après Dire Straits, c’est du Chattahoochee de Alan Jackson. 25 ans de musique dans les mains. Et il nous balance du Eros Ramazotti comme si c’était le crooner italien en personne. La ressemblance est étonnante !

 

Il me fait le plaisir et l’honneur d’une dédicace. «Garry, o que você quer ouvir», demande-t-il. «Tequila Sunrise Eagles por favor», avec mon accent pourri. Et c’est reparti. Will nous berce sur les accords de Don Henley et Glenn Frey. It’s another tequila sunrise. Starin’ slowly ’cross the sky. Isaid goodbye…