A 27 ans, Jeferson ressemble au portrait-type du Brésilien des quartiers populaires de Sao Paulo. Il est jovial, populaire, attachant, a du bagout et se débrouille super, balle au pied. Dès le premier contact, il s’avère très bon communiquant et engage la conversation avec n’importe qui, quel que soit la nationalité, bien qu’il ne parle que portugais…

Mais ça ne semble pas être un problème pour lui. Après tout, il parle le langage universel de tous ceux qui sont sur son sol en ce moment non ? Le footballbien sûr ! Donnez-lui un ballon et Jeferson da Silva Laurindo sera votre ami en moins de temps qu’il ne faut pour le dire.

C’est d’ailleurs lui qui improvise un petit duel de jongles avec l’aide d’un ami paulista, en réunissant des supporters lambdas (allemands, portugais, coréens et autre), dès la fin du match Allemagne-Portugal, au FIFA Fan Fest de Sao Paulo.

Balle au pied, Jeferson, qui arbore un maillot de l’académie de football du Sao Paulo FC, montre à tout ce petit monde qu’au Brésil on sait caresser le cuir. Jongles sur un pied, de la tête, faire passer le ballon sur le dos : un jeu d’enfant pour lui. Et après ça, une petite danse et une bière pour se remettre d’aplomb. Pour lui, comme pour la majorité des jeunes d’ici, assister à un match du Mondial au stade est un rêve inaccessible.

Jeferson n’a pas de gros revenus mais respire visiblement la joie de vivre. Il est tout simplement fier d’être Paulista, fier d’être Brésilien. La Coupe du monde à domicile est pour lui une fierté et une chance de rencontrer des gens du monde entier. Il espère évidemment que la Seleçao sera en finale contre l’Argentine, mais il avoue aussi que ça sera difficile avec les autres très bonnes équipes qui sont là, comme l’Allemagne ou les Pays-Bas.

«Ici, notre idole c’est Neymar. C’est un enfant d’ici qu’on a vu grandir sous nos yeux. On est fier de ce qui lui arrive. Ce serait vraiment super qu’il joue contre Messi en finale. Messi est déjà une star qui fait rêver le monde. Mais Neymar est en train d’y arriver aussi. Croisons les doigts pour qu’il soulève cette Coupe à domicile. Là, ce serait une énorme fête pour nous ici…» conclut-il les yeux brillants d’émotion, d’unevoix chaleureuse et passionnée.

Jeferson s’éloigne avec son ami et son ballon. Demain, il reviendra faire de nouvelles rencontres.