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L’énigme Rooney
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L’énigme Rooney
Wayne Rooney, la seule star mondiale de l’Angleterre, est petit à petit en train de devenir le bouc émissaire de son pays dans le Mondial-2014 et son positionnement erratique contre l’Italie (2-1) n’a rien fait pour faire remonter sa cote.
Fin mai, l’ancien coéquipier du Red Devil Paul Scholes avait été le premier à tirer : «Je ne dis pas que Wayne doit être écarté, mais si sa forme ne s’améliore pas, je suis curieux de voir si l’encadrement aura les c...de le faire.» Contre l’Italie, le sélectionneur Roy Hodgson a sauvé les apparences en le titularisant dans le couloir gauche et Rooney, qui se plait à jouer derrière la pointe, s’y est montré décevant alors qu’il fallait laisser de la place dans l’axe à la révélation Sterling. Même s’il a délivré une superbe passe décisive pour Sturridge, même si son comportement altruiste et travailleur ne peut lui être reproché, il a manqué une occasion comme il en met tant avec United et s’est ensuite attiré les moqueries des supporters avec un corner manquant terriblement de puissance.
D’autant que son manque d’entente avec le latéral et son manque de repères à ce poste a exposé le flanc gauche des Trois Lions pour le plus grand bonheur de l’Italie. «Il y a un débat autour de son positionnement mais quand vous voyez l’occasion qu’il rate, il estdans l’axe, là où il est le meilleur, a commenté l’ex-Gunner Thierry Henry. Des occasions comme ça, j’en ai ratées mais Wayne sait qu’il doit marquer. Pour moi, c’est le tournant du match». Qu’en sera-t-il contre l’Uruguay, dans un match décisif ? Rooney sera-t-il sacrifié au profit de Barkley ou réinstallé dans l’axe ? «Rooney n’a toujours pas marqué dans un Mondial et il pourrait bien ne pas avoir d’autre chance», a relevé l’ex-buteur Alan Shearer après le neuvième match blanc en trois éditions de son compatriote.
À 28 ans et avec 39 buts au compteur en 93 sélections, le Mancunien ne manque toutefois pas d’expérience mais semble se crisper dès que le rendez-vous planétaire revient. Auteur de 19 buts et 17 passes décisives en 40 matches en club cette saison, son bilan n’est pas le meilleur de sa carrière mais n’a rien d’infamant.
Polémique
En sélection, le plus jeune buteur anglais de tous les temps à 17 ans et 317 jours n’a pourtant marqué qu’une fois lors de ses sept derniers matches, et encore contre l’Equateur en préparation.
Même si une douleur à l’aine l’a aussi privé des trois dernières rencontres d’United cette année. «Je me sens bien, avait-il pourtant assuréimprudemment en mai. Je me suis peut-être mis trop de pression avant,les médias aussi. Là, il n’y en a pas et je vais en profiter. Je me suis préparéautant que possible pour ce tournoi. Là, je me sens vraiment en forme».
Lundi, la polémique a resurgi lorsque l’Angleterre a constaté que «Wazza» s’était entraîné avec les remplaçants. «À sa propredemande» pour multiplier les séances et retrouver ses sensations, a immédiatement assuré la FA pour éteindre l’incendie. Pour être sûr du résultat, les Anglais ont quand même envoyé au front des pompiers de service. «Où qu’il joue, Wayne est un joueur de classe mondiale et il peut faire la différence partout, a d’abord assuré son coéquipier Danny Welbeck. Il a l’expérience pour gérer ce genre desituations qu’il a déjà connues et surmontées dans sa carrière».«Sous Hodgson, c’est notre meilleur buteur, notre meilleur passeur,a poursuivi l’adjoint Gary Neville. Il aurait même probablement été désigné homme du match s’il avait mis ce fameux but».
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