Qui ne le connaît pas ? Tout amateur de football a dû, au moins, entendre parler de lui. Manuel Caceres Artesero, dit Manolo El del Bombo, est le supporter le plus fidèle mais aussi le plus charismatique de la sélection espagnole. En trois décennies, il est devenu une star dans son pays mais sa notoriété a également gagné toute la planète.

À 65 ans, Manolo est naturellement présent au Brésil. Avant comme après le match entre l’Espagne et le Chili mercredi dernier au Maracana, on peut mesurer sa cote de popularité auprès des amateurs de football. Que ce soit avec les supporters espagnols ou des Chiliens. L’homme au tambour se laisse jovialement prêter au jeu des photos souvenirs.

«En Espagne, tout le monde me connaît. C’est quand je voyage pour voir la sélection disputer des matches à l’étranger que je mesure à quel point je suis connu un peu partout. Cela me surprend un peu, comme ici au Brésil. Et bien évidemment, une Coupe du Monde au Brésil, je ne pouvais qu’être là», essaie-t-onde comprendre grâce à latraduction de quelques supportersbienveillants.

Manolo El del Bombo est une institution dans sonpays. Il est, d’ailleurs, facilementreconnaissable à songrand béret basque, à sonmaillot de l’équipe d’Espagnebien sûrqui est frappédu numéro 12. Pourquoi cechiffre ? Il est connu que lessupporters sont considéréscomme le douzième hommed’une équipe. Et lui, il revendiquesans vergogne ce statutpour la Furia Roja.

Plus assidu que lui, tu meurs. Trente-deux ans qu’il suit la sélection d’Espagne. Une belle et longue aventure qui a commencé lors de la Coupe du Monde de 1982 dans son pays. Depuis, il suit la Furia Roja comme son ombre, quitte à subir des pertes financières énormes. Et le rêve de ce grand fan de Valence, c’est de réussir à aller voir douze éditions du Mondial avant de prendre sa retraite à 77 ans.

C’est tout ce qu’on peut lui souhaiter. À ce jour, il n’est pas si loin du compte. Il a assisté à neuf Coupes du monde déjà. Depuis 1982, Manolo n’a, en fait, raté qu’un seul match de l’équipe nationale espagnole. C’était lors de la Coupe du monde 2010 lorsqu’il a dû quitter l’Afrique du Sud à cause d’une pneumonie.

En tout cas, c’est un sacré personnage qui n’ira pas plus loin que le 23 juin dans ce Mondial puisque l’Espagne est éliminée au premier tour.