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La grève à la SNCF s'effrite mais entame son dixième jour
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La grève à la SNCF s'effrite mais entame son dixième jour
Les cheminots de la CGT et de Sud-Rail sont entrés vendredi dans leur dixième jour de mobilisation contre la réforme ferroviaire mais la grève s'effrite, permettant à la SNCF de revendiquer une amélioration continue du trafic.
Selon la direction de la SNCF, la taux de participation était de 6,85% vendredi, en chute de presque quatre points comparé à la journée de jeudi.
Le vote par les députés d'amendements destinés à rassurer les syndicats grévistes sur l'avenir de l'entreprise n'avait pas convaincu la veille une bonne partie des grévistes, malgré la fin des débats à l'Assemblée nationale.
Les députés se prononceront par un vote solennel mardi prochain sur l'ensemble du projet de loi.
Les syndicats à l'origine de la grève réclament toujours le retour à une entité unique du rail français, alors que la réforme prévoit la création de trois établissements publics à caractère industriel (Epic).
Le secrétaire d'Etat aux transports, Frédéric Cuvillier, a soutenu à l'Assemblée nationale des aménagements de la réforme soulignant notamment "le caractère indissociable et solidaire" des entités après la réunification.
Mais la CGT et Sud-Rail dénoncent des "arrangements" entre politiques, direction de la SNCF et syndicats réformistes très éloignés, selon eux, des revendications des grévistes.
"Ce combat est juste, utile et il est loin d'être terminé", écrivent les deux syndicats dans un communiqué commun. "Le fait que la droite s'apprête à voter cette loi démontre bien que c'est l'Entreprise de service public SNCF, le statut des salariés qui sont au bout du fusil avec comme seule volonté : la concurrence sauvage sur les rails", ajoutent-ils.
Le taux de grévistes était tombé jeudi à 10,48% de l'ensemble des personnels de ma SNCF, près de trois fois moins qu'au début du mouvement il y a neuf jours.
La grève a tendance à s'effriter et la SNCF annonçait vendredi une nette amélioration du trafic avec huit trains sur dix en moyenne sur les grandes lignes et 80 TGV supplémentaires pour les départs en week-end, sept TER sur dix et deux trains sur trois en Ile-de-France.
A Marseille, Toulon et Avignon, les contrôleurs ont voté jeudi la reprise du travail tandis que les conducteurs de Toulouse, qui représentent 63% de ceux de Midi-Pyrénées, faisaient de même, selon les délégués locaux CGT.
En revanche, la grève a été reconduite à Lille, Lyon, Marseille, Nancy et Strasbourg, par exemple.
Le PDG de la SNCF, Guillaume Pepy, a de nouveau appelé vendredi à la fin de la grève, estimant son coût jusqu'à aujourd'hui à 160 millions d'euros, soit "15 trains neufs qu'on ne pourra pas avoir".
"Les cheminots, je les connais depuis 20 ans, sont légitimistes, aujourd'hui la grève doit s'arrêter le plus vite possible, parce que cette grève était justifiée, présentée contre le projet de loi et l'Assemblée nationale cette nuit l'a adopté", a-t-il déclaré sur RTL. "Les questions qui avaient été posées par les cheminots ont trouvé leur réponse."
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