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Heurts au Pakistan entre police et fidèles d'un chef religieux
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Heurts au Pakistan entre police et fidèles d'un chef religieux
La police pakistanaise a dispersé lundi au gaz lacrymogène les partisans d'un dignitaire religieux musulman opposé au gouvernement qui était attendu dans le pays pour y diriger une "révolution" contre le Premier ministre Nawaz Sharif.
L'avion transportant Tahirul Qadri devait atterrir à l'aéroport international Benazir Bhutto d'Islamabad où l'attendaient ses partisans. L'appareil a été dérouté sur une autre ville pakistanaise, a déclaré un responsable d'aéroport.
Un journaliste de Reuters à l'aéroport à Islamabad a assisté à des affrontements qui ont opposé quelque 2.000 partisans de Tahirul Qadri, qui réside habituellement au Canada, et les policiers.
La plupart des voies d'accès à l'aéroport avaient été bloquées par des containers. Les services de téléphonie mobile ont également été bloqués pour empêcher les manifestants de communiquer entre eux.
Qadri, chantre de la tolérance religieuse et auteur autrefois d'une fatwa contre les taliban, est une figure contestée au Pakistan. Il avait fait la une de la presse l'an dernier après avoir organisé des manifestations de masse contre le gouvernement.
Sa soudaine notoriété fait dire à certains que l'armée, qui a dirigé le Pakistan pendant des décennies, pourrait l'utiliser pour tenter de mettre le gouvernement civil sur la touche.
"Longue vie à l'armée!", "La révolution viendra!" scandaient ses partisans rassemblés devant l'aéroport installé à Rawalpindi, qui jouxte Islamabad.
Dans des propos tenus à la veille de son retour, Qadri s'est dit prêt mener une "révolution" contre le gouvernement.
"Je reviens pour soutenir notre armée dans sa lutte contre les activistes", a-t-il dit sur Twitter, avant d'ajouter: "Aujourd'hui, les pauvres ont le devoir de descendre dans la rue et de faire la révolution au Pakistan".
Partisan de l'ex-chef des armées Pervez Musharraf après son coup d'Etat de 1999, Qadri a été député de l'assemblée nationale avant de s'installer au Canada en 2006, apparemment déçu par le général-président.
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