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Verdict attendu en Egypte pour les trois journalistes d'Al Djazira
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Verdict attendu en Egypte pour les trois journalistes d'Al Djazira
Le verdict est attendu lundi au procès des trois journalistes de la chaîne de télévision Al Djazira, accusés par la justice égyptienne d'avoir soutenu une "organisation terroriste" - une expression qui désigne vraisemblablement les Frères musulmans.
L'Australien Peter Greste, le Canado-Egyptien Mohamed Fahmy et l'Egyptien Baher Mohamed, détenus au Caire depuis le 29 décembre, sont soupçonnés d'avoir publié de fausses informations de nature à saper l'intérêt national et d'avoir fourni de l'argent, du matériel et des informations à 16 ressortissants égyptiens.
Le procès des trois hommes, présentés par la presse égyptienne comme membres d'une certaine "cellule Marriott" - du nom de l'hôtel dans lequel ils travaillaient -, s'est ouvert le 20 février dernier.
Abdallah Al Chamy, un autre journaliste de la chaîne qatarie libéré lundi dernier à la suite d'une grève de la faim, était présent à l'audience. "Je suis certain de leur innocence", a-t-il dit.
Egalement présent, le frère de Mohamed Fahmy, Adel, a estimé que ce procès représentait une "chance" pour les nouvelles autorités égyptiennes, qui ont l'occasion de prononcer un acquittement et ainsi de montrer leur attachement à la liberté d'expression.
"C'est une opportunité pour l'Egypte de prouver à la communauté internationale qu'elle encourage et réserve un bon accueil à la liberté d'expression dans cette nouvelle ère", selon lui. "Il n'y a aucune preuve contre eux", a-t-il ajouté.
Le bureau d'Al Djazira en Egypte a fermé le 3 juillet 2013, jour de la destitution de l'ancien président Mohamed Morsi issu des Frères musulmans.
La chaîne est financée par le Qatar, monarchie du Golfe soutenant la confrérie, déclarée fin 2013 "organisation terroriste" en Egypte. Al Djazira a jugé absurdes les accusations retenues contre ses trois journalistes.
Dimanche, le secrétaire d'Etat américain John Kerry s'est entretenu au Caire avec le président Abdel Fattah al Sissi du sort réservé aux Frères musulmans et de la transition politique.
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