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Italie vs Uruguay (à 20h) : Le match qu’il ne faut pas perdre !

24 juin 2014, 11:20

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Italie vs Uruguay (à 20h) : Le match qu’il ne faut pas perdre !

Se cantonner à l’objectif d’un nul, du côté des Italiens, n’est guère sans dangers. Car, s’il est vrai qu’un nul serait, pour eux, synonyme d’une accession au prochain tour, il est aussi vrai qu’une tactique préconisant la prudence peut être ébranlée à tout moment. Particulièrement quand on a des joueurs comme Suarez et Cavani en face…

 

Une seconde ! Une seule suffirait à ces deux hommes-buts pour briser un objectif, pour anéantir un rêve. Le pauvre Hodgson peut en témoigner ! Deux buts de Suarez, pourtant juste de retour de convalescence, et les effets sont énormes ; élimination de l’Angleterre, sans avoir passé le premier tour, des grands noms désormais obligés d’aller suivre la suite assis tranquillement devant leur petit écran et la presse anglaise qui réclame la tête du sélectionneur !

 

Cesare Prandelli et les siens ne veulent définitivement pas subir ce même sort. Non, du côté italien, on ne veut pas revivre le même scénario d’il y a quatre ans de cela, soit rentrer à la maison après l’étape des poules. Deux fois de suite, ce serait trop ! Surtout pour une nation au palmarès aussi prestigieux que le sien.

 

Pour éviter de sombrer dans le néant, Prandelli reverra sa stratégie. Le sélectionneur adoptera fort probablement une tactique basée sur la consolidation de la défense. Un 5-3-2 remplacerait donc son habituel 4-1-4-1. Un changement dicté non seulement par l’objectif du nul (qui qualifierait l’Italie à la différence de buts) et par l’éventuel forfait de Daniele De Rossi, habituellement situé juste devant la défense. Mais également comme une prévention contre Suarez et Cavani.

 

Ainsi, à l’arrière, on pourrait voir à l’œuvre le ‘trio’ de la Juve, soit Barzagli, Bonucci et Chiellini avec De Sciglio et Darmian dans les rôles de latéraux-pistons, chargés à la fois de couvrir et d’apporter le ballon devant.

 

Du côté des Uruguayens, on a aussi sa petite idée en tête. Sachant que le duo d’attaque peut faire la différence à tout moment, on veut concentrer son effort sur… Pirlo. Pour Alvaro Gonzalez, comme tout projet de succès italien passe par l’Architecte, il suffit de limiter les possessions de balle de ce dernier et c’est tout le système italien qui se retrouve enrhumé. Mais, Gonzalez sait aussi que ce qu’il dit est justement plus facile à dire qu’à faire car marquer Pirlo ne suffit pas, il faut le marquer avec intelligence. Au cas contraire, on lui laisse une seconde et il en profite pour travailler une de ses créations fatales à l’adversaire.

 

Les Costaricains doivent leur qualification un peu au poteau qui les avait sauvés du coup de pied de Pirlo la fois passée et… aussi à un ‘Mario’ qui n’est pas toujours ‘Super’. Deux grosses ratées contre le Costa Rica traduisent l’irrégularité et le manque de constance du buteur italien. Il peut être surprenant dans le bon comme dans le mauvais sens.

 

Bref, on peut aussi parler de contraste entre Balotelli et le duo Suarez-Cavani car le pourcentage d’inefficacité de ce dernier devant les buts est presque néant comparé au joueur du Milan AC.

 


Léger avantage à l’Italie

L’Italie et l’Uruguay se sont jusqu’ici rencontrés en cinq occasions. Les Italiens mènent avec deux succès contre un seul à l’Uruguay et deux nuls. Leur dernière confrontation remonte à un an de cela, soir le 30 juin 2013, pour le compte de la Coupe de la Confédération. Ce jour-là, il avait fallu avoir recours aux tirs aux buts pour voir l’Italie s’imposer, les deux équipes s’étant quittées sur le score de deux buts partout à la fin du temps réglementaire et des prolongations. C’est la troisième fois que l’Italie et l’Uruguay se rencontrent en phase finale d’une Coupe du Monde. La dernière fois, c’était en 1990. L’Italie s’était imposée par deux à zéro. Avant cela, il y a eu ce match nul de 0 à 0 en 1970.


Une équipe d’Uruguay à l’italienne

Dans le groupe uruguayen, ils sont au moins une dizaine à porter ou à avoir porté les maillots d’une équipe italienne. Ils s’appuieront donc sur leur connaissance du football italien pour espérer construire une victoire ce soir.

 

Vu la familiarité de certains joueurs avec le jeu italien, la tactique sera de bloquer les forces de la «Nationale» et exploiter ses faiblesses ! Muslera, ex-gardien de but de la Lazio de Rome et admirateur de Pirlo et de Buffon, a déjà mis en garde ses coéquipiers, définissant l’Italie comme «une équipe avec beaucoup de personnalité, une super attaque et une excellente défense.»

 

Martin Caceres, Alvaro Gonzalez et Walter Gargano s’y connaissent eux-aussi très bien puisqu’ils jouent en Serie A. Caceres, défini comme un homme qui sait tout faire, par son coéquipier Muslera, évolue à la Juve. Il a gagné sa place dans la défense centrale de la Juventus quand Andrea Barzagli et Leonardo Bonucci ont commencé à fatiguer.

 

Gonzalez et Gargano évoluent, eux, à la Lazio et à Parme respectivement. Quant à Abel Hernandez, il a marqué 14 buts et a été l’un des artisans de la montée de Palerme en Serie A pour la saison prochaine. Ils seront entourés de quelques anciens de la Serie A comme Cavani. Pour avoir passé six ans en Italie (trois à Palerme et trois à Napoli) et pour avoir inscrit au total 141 buts, on peut affirmer qu’il connaît bien les arcanes du jeu italien.

 

Alvaro Pereira a, lui, passé une saison 2012-2013, peu fructueuse certes, avec l’Inter Milan mais sa connaissance du football italien sera un plus. Tout comme celle de Diego Perez, milieu de terrain de Bologne et de Gaston Ramirez, ex-Bolognais également. La liste se complète avec Diego Forlan et Oscar Tabarez, lui-même, qui a déjà été à la tête de Cagliari et du Milan AC.


 

De Rossi forfait

Le milieu défensif de l’Italie Daniele De Rossi devrait être forfait contre l’Uruguay ce soir, a annoncé, samedi, le médecin de la Nazionale. «C’est hautement improbable qu’il puisse jouer contre l’Uruguay», a dit à Natal le docteur Enrico Castellacci. «L’imagerie par résonance magnétique (IRM) a confirmé (...) que Daniele avait un oedème et une lésion de premier degré», a précisé le médecin.