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Rencontre - Raphael Mero : « Mon pays va mal »
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Rencontre - Raphael Mero : « Mon pays va mal »
Au Brésil le nombre des manifestations anti Coupe du Monde s’est drastiquement réduit. La dernière en date remonte à l’avant match Brésil - Mexique, Belo Horizonte, où 300 personnes ont été repoussées par des policiers. Un nombre peu important par rapport aux récents soulèvements.
Mais le Brésilien vit toujours difficilement le quotidien. Jose Raphael Mero tient un petit magasin dans le quartier de Butanta, à l’est de Sao Paulo. Son pays a perdu le sens des priorités. La faute à la politique et la corruption.
«Il y a énormément de corruption dans ce pays. Tout ce qui est fait est lié à la corruption. On a de quoi se plaindre, croyez-moi», nous balance ce commerçant sans prendre de gants.
Lula Da Silva ou Dilma Rousseff, c’est du pareil au même pour ce Pauliste de 58 ans. Les politiciens sont à la base du problème et ils sont complices : «La politique et la question de la corruption sont la base de tous les maux. On n’a pas les hôpitaux, pas le transport… Pour ne citer que ça ! L’éducation dans ce pays est au niveau zéro. Pourtant, il faisait bon vivre dans ce pays. Désormais, tout va mal.»
Ce qu’il reproche aux décideurs c’est d’avoir oublié le Brésil au profit de la Coupe du Monde. «Depuis la Coupe du Monde, ils ont tout oublié. J’aime le foot, je suis supporter du Sao Paulo Futebal Club. J’aime également la Coupe du Monde. Mais comment on a pu mettre tous nos priorités derrière et laissé le Mondial nous pourrir la vie ?», s’interroge-t-il.
A la question de savoir si le Brésil gagnera le Mondial, Raphael est catégorique : «Ces joueurs du Brésil sont des stars. Je ne les vois pas gagner. L’Argentine et l’Allemange feront de beaux champions du monde.»
Même si le Brésil fait partie des 10 pays les plus industrialisés au monde, l’éducation est très en retard. Les chiffres officiels annoncent un taux de scolarisation supérieur à 80%. D’après une enquête réalisée par le magazine économique Exame, en août 2011, lacorruption détournerait descoffres publics au moins 51milliards de reais par an, soit 5,1 milliards de roupies.
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