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La crise gouvernementale persiste en Corée du Sud
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La crise gouvernementale persiste en Corée du Sud
La présidente sud-coréenne Park Geun-hye a refusé jeudi la démission de son Premier ministre après le désistement de la deuxième personnalité qu'elle avait désignée pour lui succéder.
Chung Hong-won a présenté sa démission en avril en raison des critiques qui se sont abattues sur son gouvernement pour sa gestion du naufrage du ferry Sewol le 16 avril, dans lequel ont péri plus de 300 personnes, dont de nombreux élèves en voyage scolaire.
Park Geun-hye, qui est dans la deuxième année de son unique mandat de cinq ans, a initialement demandé en mai à Ahn Dai-hee de prendre la tête du gouvernement. Cet ancien magistrat à la Cour suprême a toutefois dû renoncer après les révélations sur ses fortes rémunérations perçues immédiatement après son passage du public au privé.
La présidente s'est ensuite tournée vers Moon Chang-keuk. Cet ancien journaliste s'est désisté à son tour mardi en raison du scandale provoqué par ses propos lors d'un rassemblement religieux, au cours duquel il a déclaré que les souffrances endurées par la Corée durant l'occupation japonaise de la première partie du XXe siècle étaient un châtiment divin.
Dans les deux cas, la majorité parlementaire dont dispose Park Geun-hye s'est montrée réticente à soutenir des personnalités devenues rapidement impopulaires.
"Il y a un grave vide administratif et une division de l'opinion publique en conséquence des divers problèmes apparus dans la procédure de confirmation", a déclaré Yoon Doo-hyun, responsable des affaires publiques à la présidence.
"La présidente a décidé que cette situation ne pouvait pas perdurer et, après consultations, a rejeté la démission du Premier ministre Chung Hong-won et lui a demandé de rester en poste avec un sens de la mission et dévouement", a ajouté Yoon.
Les fonctions de Premier ministre sont essentiellement honorifiques en Corée du Sud, les pouvoirs étant concentrés à la présidence, mais l'incapacité de Park Geun-hye à installer un nouveau chef du gouvernement alimente les doutes de ses détracteurs sur sa capacité à diriger la quatrième économie d'Asie.
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