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Les séparatistes ukrainiens acceptent des négociations
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Les séparatistes ukrainiens acceptent des négociations
Les rebelles séparatistes ukrainiens ont accepté de participer à de nouvelles discussions vendredi pour tenter de mettre fin au conflit dans l'est de l'Ukraine, rapporte jeudi l'agence de presse Interfax.
«Il y a un accord en vue de nouvelles consultations le 27 juin à Donetsk», a déclaré Andreï Pourguine, un des dirigeants de la «république populaire» autoproclamée de Donetsk, cité par Interfax.
Les séparatistes pro-russes avaient accepté lundi d'observer un cessez-le-feu jusqu'à vendredi à l'issue de discussions avec l'ancien président ukrainien Léonid Koutchma, l'émissaire de Moscou à Kiev et un représentant de l'OSCE.
En visite au Conseil de l'Europe à Strasbourg, le président ukrainien Petro Porochenko a déclaré avoir été informé du feu vert des rebelles à une nouvelle réunion du «groupe de contact».
Il a toutefois exclu de prolonger unilatéralement le cessez-le-feu gouvernemental, qui prendra fin vendredi à 22h00 (19h00 GMT), si les négociations de vendredi n'aboutissent pas à un résultat jugé satisfaisant par Kiev.
«Ce sera un jour très important: si les conditions de notre plan de paix ne sont pas acceptées, nous prendrons une décision lourde de conséquences», a déclaré Petro Porochenko, cité par le journal en ligne Ukrainska Pravda.
Le président ukrainien doit par ailleurs signer vendredi à Bruxelles le volet commercial de l'accord d'association entre l'Ukraine et l'Union européenne.
ÉCHANGE MERKEL-POUTINE
A la veille de cette journée cruciale, la chancelière allemande Angela Merkel et le président russe Vladimir Poutine se sont entretenus au téléphone pour la deuxième fois en deux jours.
Selon le Kremlin, l'entretien de jeudi a été consacré «aux modalités de supervision du cessez-le-feu, à la nécessité de prolonger la trêve, à la mise en place de réunions régulières du groupe de contact et à la libération des personnes détenues illégalement».
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a déclaré jeudi à Paris qu'il était «essentiel que la Russie démontre dans les prochaines heures, littéralement, qu'elle entend aider au désarmement des séparatistes, les encourager à déposer les armes (...) et commencer à participer au processus légitime».
Le département d'Etat a souligné un peu plus tard qu'en évoquant les «prochaines heures», John Kerry ne parlait pas d'une entrée en vigueur de nouvelles sanctions dans un tel délai.
«Le secrétaire d'Etat n'exposait pas là le calendrier de sanctions supplémentaires, il soulignait seulement la nécessité de se dépêcher», a dit la porte-parole du département d'Etat, Marie Harf, lors d'un point de presse.
«Nous avons très clairement dit que nous restions prêts à imposer de nouvelles sanctions, dont des sanctions sectorielles, si les circonstances l'exigent», a-t-elle continué. «Nous avons l'infrastructure en place pour le faire très rapidement si nous le voulons».
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