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Libérée, la chrétienne soudanaise doit rester au Soudan

27 juin 2014, 08:14

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Libérée, la chrétienne soudanaise doit rester au Soudan

La jeune chrétienne soudanaise Mariam Yahya Ibrahim, condamnée à mort dans son pays pour apostasie, libérée lundi dernier et de nouveau arrêtée le lendemain à l'aéroport de Khartoum, a été relâchée jeudi à condition de ne pas quitter le Soudan, a annoncé son avocat, Mohaned Mostafa.

 

Accompagnée de son mari, un chrétien qui détient la double nationalité américaine et sud-soudanaise, et de leurs deux enfants, Mariam Yahya Ibrahim s'est rendue à l'ambassade des Etats-Unis à Khartoum après sa libération, a précisé l'avocat.

 

En quittant le commissariat de police où elle était retenue, elle a salué de la main les journalistes.

 

Comme l'exigeaient les autorités soudanaises, elle a trouvé une personne qui s'est portée garante pour elle et qui s'est engagée par écrit à faire en sorte que Mariam ne quitte pas le Soudan.

 

"Mariam a été relâchée (...) mais, évidemment, elle ne pourra pas quitter le pays", a dit Mostafa.

 

Mariam Yahya Ibrahim, 27 ans, avait été arrêtée mardi alors qu'elle allait embarquer à bord d'un avion, au lendemain de la décision d'une cour d'appel d'annuler sa condamnation à mort. (voir )

 

Selon Washington, la jeune femme a tous les documents nécessaires pour pouvoir se rendre aux Etats-Unis. "C'est au gouvernement de Khartoum de l'autoriser à quitter le Soudan", a déclaré jeudi la porte-parole du département d'Etat, Marie Harf.

 

"Nous sommes en contact avec le ministère soudanais des Affaires étrangères afin qu'elle et sa famille soient autorisées dès que possible à voyager", a-t-elle souligné.

 

La peine de mort à laquelle Mariam a été condamnée en mai pour s'être convertie au christianisme alors qu'elle était musulmane a déclenché un concert de protestations dans le monde. La jeune femme avait également été condamnée à cent coups de fouet.

 

Mardi, les services de renseignement soudanais ont déclaré que la police de l'aéroport l'avait arrêtée car elle avait présenté des documents de voyage émis par l'ambassade du Soudan du Sud et portant un visa américain.

 

"Les autorités soudanaises considèrent cela comme une infraction pénale et le ministère des Affaires étrangères a convoqué les ambassadeurs des Etats-Unis et du Soudan du Sud", avait alors expliqué Khartoum.